« Bruxelles accélère l'enquête sur les concombres contaminés »
Libération, Le Figaro, Le Parisien, La Croix, L’Humanité, Les Echos
Les Echos note en effet qu’« à l'heure où la moindre contamination alimentaire voyage à la vitesse de l'éclair, Bruxelles tente d'accélérer au maximum l'enquête pour déterminer les causes du pic d'infection par la bactérie E.coli entérohémorragique, qui frappe essentiellement les Allemands du Nord ».
Le journal indique qu’« hier soir, la Commission européenne n'avait pas encore identifié la source de contamination et annonçait attendre les résultats des prélèvements réalisés dans les sols et l'eau de deux exploitations espagnoles de fruits et légumes situées près d'Almeria et de Malaga […] dès demain ou après-demain ».
« Les autorités allemandes reconnaissaient dimanche ne pas avoir encore de certitude sur l'origine de l'agent pathogène et déconseillaient à la population de consommer des tomates, concombres et salades crus, dans l'attente d'informations », poursuit le quotidien.
Les Echos remarque que « dès jeudi soir, la Commission européenne a averti tous les Etats membres des doutes sur les «concombres contaminés espagnols» via le système d'alerte rapide pour la nourriture et l'alimentation de l'Union européenne. […] C'est ainsi qu'en France des lots de concombres espagnols ont été retirés par précaution des marchés du Morbihan, tandis que le gouvernement français annonçait avoir enregistré ce week-end trois cas d'intoxication alimentaire, mais parmi des personnes qui revenaient toutes d'Allemagne ».
Le journal ajoute que « l'Autriche, le Danemark, la Suède, les Pays-Bas, la Grande-Bretagne ont aussi enregistré des cas d'intoxication alimentaire et également demandé à leur population de ne pas consommer de légumes crus dans l'immédiat ».
La Croix relève aussi que « trois cas d’intoxication alimentaire «en lien avec une épidémie en Allemagne» sont «en cours d’investigation» en France », et note qu’« en Allemagne, trois nouveaux décès probablement liés à la bactérie E. coli ont été annoncés samedi par les autorités sanitaires, portant le bilan à 9 victimes potentielles ».
Le Figaro indique pour sa part que « la «bactérie du concombre» s’étend au nord de l’Europe ». Le quotidien constate en effet que cette « infection virulente […] a fait 10 morts et touché 300 personnes en Allemagne, selon les autorités sanitaires de ce pays qui déconseillent désormais la consommation du légume suspect ».
« Au delà de l’Allemagne et de la France, des cas ont été observés en Suisse, en Autriche, en Suède, au Danemark, aux Pays-Bas et en Grande-Bretagne », poursuit le journal.
Le Parisien note de son côté que « le concombre espagnol n’est peut-être pas le seul à transmettre la bactérie tueuse ». Frédéric Vincent, porte-parole chargé de la consommation à la Commission européenne, déclare que « 20% des malades signalés en Europe n’ont pas mangé de concombre. Les entreprises espagnoles incriminées n’ont pas exporté que ce légume. Au Luxembourg, il s’agissait de tomates. Dans les autres pays, on n’a pas le détail des produits ni les quantités précises ».
Alexandra Mailles, épidémiologiste à l’InVS, précise ainsi que « cela peut aussi venir des tomates ou des salades, tous les fruits et légumes crus ou la viande mal cuite ».