Pour la FSU, principal syndicat enseignant, "on a atteint le noyau dur".
Dénonçant un pouvoir d'achat en berne, les agents issus des trois fonctions publiques (État, hospitalière et territoriale) manifesteront ce mardi. Un rassemblent qui se veut national, mais pas forcément sous la forme de grèves.
Pas de grève générale mais des actions
Pas moins de huit syndicats appellent à une mobilisation des fonctionnaires d'États, territoriaux, et hospitaliers le mardi 31 mai. À part la CGT et le syndicat SOLIDAIRES, qui ont déposé, tous deux des préavis de grève, peu d'organisations appellent réellement à la grève.
Néanmoins toutes s'accordent sur une mobilisation générale pouvant prendre diverses formes : rassemblements, manifestations ou, plus radicalement, des arrêts de travail. Quelques perturbations sont ainsi à prévoir et mieux vaut prendre ces dispositions, au cas où, notamment en terme de gardes d'enfants.
La "politique d'austérité salariale" décriée
Le 19 avril dernier, le ministre du budget et de la fonction publique, François Baroin, et Georges Tron, alors secrétaire d'État chargé de la fonction publique, annonçaient un nouveau gel du point d'indice de la fonction publique pour 2012. Cet indice servant de base au calcul du salaire des agents de la fonction publique, ceux-ci ne devraient pas ou très peu, voir leurs salaires réajustés pour l'an prochain.
Les huit syndicats confondus (CFDT, CFTC, CGC, CGT, FO, FSU, SOLIDAIRES et UNSA), dénoncent une "absence de véritables négociations salariales, qui auraient dû permettre a minima le maintien du pouvoir d'achat des agents publics pour 2011 et 2012. Le contentieux salarial, qui s'accumule depuis presque 10 ans, constitue pour les fonctionnaires une perte de largement plus de 10 % de rémunération".
Les mesures compensatoires à ce gel, telles que la garantie individuelle du pouvoir d'achat du traitement indiciaire (GIPA), ou le rattrapage ou rétrocession des"économies réalisées par le non-remplacement d'un fonctionnaire sur deux"au profit des fonctionnaires en places, sont d'ailleurs jugées inefficaces ou tu du moins inadaptées. Les syndicats affirmant par ailleurs leurs fort "attachement au point d'indice, élément central et prioritaire en matière salariale dans la fonction publique".
Une augmentation du point d'indice et des négociations demandées
Se positionnant de manière générale contre une "politique d'austérité salariale menée par le gouvernement à l'égard des agents publics, qui aggrave encore un contexte marqué par les suppressions d'emplois et la dégradation des conditions de travail", deux revendications principales sont ainsi émises :
- une augmentation "immédiate et conséquente" du point d'indice ;
- de nouvelles négociations sur la politique salariale de la fonction publique en général, la revalorisation des grilles indiciaires , et sur les mesures "compensatoires".
Au 31 août 2010, la fonction publique, tous secteurs confondus regroupait près de 5,22 millions d'agents, soit 22 % de la population active française.