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Santé : l'infection à E coli provoquée par les concombres se répand en Europe

Publié le 30 mai 2011 par Bioaddict @bioaddict
Face au développement de l'infection à E coli en Allemagne et à sa diffusion dans d'autres pays d'Europe, dont la France, le Ministère de la Santé vient de faire le point sur la situation. L'Allemagne recommande de ne pas consommer de concombres, ni de tomates, ni de salade verte.

" Une importante épidémie d'infections à Escherichia coli producteurs de shiga-toxines (STEC) s'est déclarée en Allemagne (STEC). Depuis le 25 avril, 273 cas SHU ont été identifiés dans ce pays. La majorité des patients résident dans le Nord de l'Allemagne ; 67 % des cas sont des femmes et 86 % sont des adultes. " Dix décès " sont attribués à cette épidémie. L'infection est due à un sérogroupe très rare de STEC (E. coli O104 : H4).
Des cas chez des personnes ayant voyagé en Allemagne ont été rapportés en Suède, aux Pays-Bas, au Danemark, en Grande-Bretagne et en Autriche.

Les premiers résultats des investigations épidémiologiques descriptives et d'une étude cas-témoin suggèrent que cette épidémie serait liée à la consommation de concombres, de tomates, ou de salades vertes.

Des études épidémiologiques complémentaires, des investigations microbiologiques et des enquêtes de traçabilité des aliments suspectés sont nécessaires pour identifier la source de l'épidémie. Dans l'attente des conclusions des investigations, les autorités sanitaires allemandes recommandent de ne pas consommer de concombres, tomates et salades vertes.

Signes cliniques d'appel

Les STEC (aussi désignés E. coli enterohémorragique EHEC) sont responsables de manifestations cliniques variées : diarrhée banale ou sanglante pouvant évoluer dans 5 à 8 % des cas, principalement chez le jeune l'enfant, vers une complication grave le syndrome hémolytique et urémique (SHU).

Le réservoir principal des STEC est le tube digestif des ruminants. L'homme se contamine principalement par la consommation d'aliments contaminés, par contact avec une personne infectée ou par contact avec des animaux contaminés ou l'environnement contaminé par les matières fécales de ces animaux. Les principaux aliments à risque sont les produits carnés consommés crus ou insuffisamment cuits, les produits laitiers au lait cru et les végétaux consommés crus.

La surveillance en France

La surveillance des infections à STEC est réalisée actuellement en France par la surveillance du SHU chez les enfants de moins de 15 ans. Depuis 1996, un réseau de services de néphrologie pédiatriques volontaires de 31 hôpitaux notifie les cas de SHU pris en charge, à l'Institut de Veille Sanitaire. Environ 100 cas de SHU pédiatriques sont notifiés chaque année en France (http://www.invs.sante.fr/surveillance/shu/default.htm).

Il existe aussi un centre national de référence pour les E. coli (Institut Pasteur, Paris et service de microbiologie de l'hôpital Robert Debré, Paris).

A ce jour ( 27 mai) , aucune augmentation du nombre de cas de SHU en France n'a été mise en évidence par ce dispositif de surveillance. La déclaration obligatoire (DO) des toxi-infections alimentaires collectives (Tiac) permet aussi de recenser les Tiac à STEC. A ce jour 27 mai) aucune Tiac à STEC n'a été déclarée.

Les médecins hospitaliers ou libéraux ayant diagnostiqué une diarrhée sanglante ou un SHU survenus depuis le 20 avril 2011, chez des patients ayant séjourné en Allemagne dans les 15 jours précédents le début des symptômes, sont invités à les signaler à l'Agence régionale de santé de leur région (ARS). Ces signalements sont centralisés avec l'appui des ARS à l'InVS qui coordonne l'investigation d'éventuels cas français, en collaboration avec les épidémiologistes de l'Institut de santé publique à Berlin, en charge de l'investigation de cette épidémie en Allemagne ".

Source : Ministère de la Santé. 27 mai 2011


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