Insurgés, partout

Par Gerard

Le Monde Arabe en révolution. Mais l'Europe elle aussi laisse entendre son indignation. Quelque chose ne passe plus. Quoi : la panne d'avenir. Le déni démocratique. Le mépris des oligarques. La pénurie organisée. La terre brûlée de la financiarisation globalisée qui ne s'achèvera que lorsque le dernier espace commun aura été mis à sac. La guerre des riches contre les pauvres, cette lutte des classes inversée.

La feinte démocratie qui nous est imposée : les édiles élus ne doivent leur pouvoir (sans partage ni contrôle, le plus souvent à vie) qu'à leur pedeegre, leurs réseaux et leurs héritages ; qu'à leur popularité ; qu'à la puissance de leur faire-image. D'où leur fragilité : ils ne sont que des marionnettes médiatiques. Fragiles, facile à destabiliser, contrôlables à merci. Ici le rôle des média : la scène glissante où se joue la répartition des tâches et des postes. L'espace des conjurations modernes. Informer ? Vous rigolez !

Insurgés de Madrid, de Barcelone, d'Athènes, de Londres, de la  Bastille... Insurgés de partout. Que grossissent vos rangs. Que vive le flambeau de vos amères espérances. Nous ne pouvons plus accepter la désillusion moderne. Il faut désormais une percée : une percée pour le futur, pour l'équité, pour l'Homme qui vient.