Journée Mondiale sans Tabac

Publié le 30 mai 2011 par Santelog @santelog

Aucune cigarette électronique ne dispose d'une autorisation de mise sur le marché (AMM), rappelle à la veille de cette Journée sans tabac, l'Agence française de sécurité sanitaire des produits de santé. Il est vrai que depuis l'interdiction de fumer dans les lieux publics, la cigarette électronique fait un tabac car elle reproduit la forme et promet les sensations d'une vraie cigarette. Mais, précise à nouveau l'Afssaps, selon leurs concentrations en nicotine, ces produits peuvent être considérés comme des médicaments…

Dès 2008, l'OMS s'est refusée à considérer les cigarettes électroniques comme des dispositifs inoffensifs et à part entière de sevrage tabagique, précisant l'absence de « preuve scientifique confirmant la sécurité et l'efficacité du produit”. L'Organisation a été rejointe dans sa position par la FDA ou des sociétés telles que l'American Cancer Society. En avril 2010, saisie par la DGS, l'AFSSAPS avait déjà analysé les risques potentiels des cigarettes électroniques, pour recommander « la plus grande prudence aux utilisateurs »... et utilisatrices, telles « les femmes qui allaitent en raison de la toxicité de certaines substances et de l'absence de données relatives à leur passage dans le lait maternel ». Car si les cigarettes électroniques, contiennent ou non de la nicotine, elles contiennent toutes des substances chimiques, comme du propylène glycol et des arômes incluant des dérivés terpéniques (menthol, linalol) et il est nécessaire de s'assurer que ces substances n'ont pas d'effets toxiques pour l'organisme.

Comment ça marche? La cigarette électronique comporte une partie "tabac" avec à son extrémité, une diode simulant visuellement la combustion, et à l'autre extrémité, une résistance qui plonge dans la partie "filtre". Lors de l'aspiration, la solution présente dans la cartouche s'échauffe et la vapeur produite est inhalée par l'utilisateur.

Nicotine implique marquage CE: L'Afssaps a donc mené une évaluation pour déterminer le statut des cigarettes électroniques et rappelle que les cigarettes électroniques et leurs recharges répondent à la règlementation du médicament lorsque:

- elles revendiquent l'aide au sevrage tabagique ;

- la quantité de nicotine contenue dans la cartouche est supérieure ou égale à 10 mg ;

- la solution de recharge "e-liquide" a une concentration de nicotine supérieure ou égale à 20 mg/ml. Dans ce cas, la cigarette répond à la définition de dispositif médical et doit disposer d'un marquage CE.

Sinon, ce sont des produits de consommation courante qui doivent néanmoins répondre aux dispositions du code de la consommation.

La nicotine, classée substance "très dangereuse" par l'OMS: Même à 2% de nicotine, les e-liquides peuvent entraîner une exposition cutanée ou orale accidentelle, avec des effets indésirables graves, notamment chez les enfants. Les cigarettes électroniques induisent une dépendance, pour toute quantité de nicotine contenue dans les cartouches.

Source: Communiqué Afssaps, Tabac Info Service

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