Poezibao a reçu, n°173/5 et fin, dimanche 29 mai 2011

Par Florence Trocmé

Cette rubrique suit l’actualité éditoriale et présente les derniers ouvrages reçus par Poezibao. Il ne s’agit pas de fiches de lecture ou de notes critiques et les présentations font souvent appel aux informations fournies par les éditeurs. 
En raison de l’afflux de livres reçus et de livres donnés à Poezibao au Marché de la poésie, cette rubrique sera traitée en trois séries successives. Je rappelle qu’une note détaillée sur chaque ouvrage est disponible dans la suite de note. Elle n’est pas affichée directement pour ne pas alourdir la Une du site.   
 
Jean-Luc Steinmetz, le dépositaire et autres poèmes, Le Castor Astral 
Claire Ceira, Aquilin, Éditions des Vanneaux 
Francis Catalano, qu’une lueur des lieux, L’Hexagone 
Georges Cathalo, Au carrefour des errances, RL Airelles 
Sept contes cruels du Japon ancien, Passage d’encres 
Revue Passage d’encres, n° 43 
Correspondances, cahiers du PEN Club, n° 1 
 
Notices détaillées de ces livres et revues en cliquant sur « lire la suite... »  

Jean-Luc Steinmetz 
Le dépositaire et autres poèmes 
Le Castor Astral  
13 € 
 
Dans l’exploration du temps qu’elle suppose, la poésie s’adonne autant au présent qu’à la mémoire. Dans la première partie de ce livre ce n’est pas le passé qui est alors envisagé, mais l’instant tel qu’il peut s’offrir, sans extases dûment affichées, ni portes ouvertes aux regrets. Les trois autres séquences, dont la deuxième et la troisième, plus brèves, imposent un déplacement dans l’espace. L’une indique un amour lointain, sans inclure le haïkaï auquel on pouvait ici s’attendre.
L’autre, en terres borgésiennes, se veut à l’affût de banalités qu’elle exaspère. La dernière longue séance, « Lignes de Crète », fait écho à un carnet de sensations et de pensées déjà donné dans deux autres livres. La prose, cette fois, y domine, mais sous l’aspect de fragments. L’interrogation sur le poème qui s’y poursuit, atteint à l’évidence l’"être," en toute conscience de la langue où ce mot même prit sa valeur philosophique.
Le gain de ces textes est dans la perte qu’ils suggèrent, laquelle n’est pas nécessairement dénuée d’espérance. En l’occurrence, sans démontrer, viennent au jour des poèmes qui ont lieu d’être. (Quatrième de couverture) 
 
 
Claire Ceira 
Aquilin 
Les Vanneaux 
15 € 
 
la pluie s’est mise à tomber. 
Après tous ces jours de froid elle soulève 
des odeurs bizarres : estragon fumée vase 
tu roules entre ciel et terre, 
la pluie est là 
(quatrième de couverture) 
 
 
Francis Catalano 
qu’une lueur des lieux 
L’hexagone 
 
Nimbés d'une lueur crépusculaire, des lieux visités, imaginés, rêvés, toujours liés, cependant, aux émotions qu'ils provoquent, sont visités. Nés de l'absence et en même temps de cette présence à l'absence, le poète tente ici de les parcourir en suivant une géographie toute particulière qui est la sienne. De ce livre, on pourrait dire qu'il s'ouvre à un formalisme nouveau, celui où le saisissement créé par le paysage trouble la vue, laissant entrevoir ce qui y était caché. 
Francis Catalano est né à Montréal en 1961. Poète et traducteur, il a publié cinq recueils. Sa traduction de Didascalie per la lettura di un giornaleInstructions pour la lecture d'un journal du poète Valerio Magrelli lui a valu en 2006 le prix John-Glassco. 
qu'une lueur des lieux est son premier titre à l'Hexagone. En 2010 il a reçu pour ce recueil le Grand Prix Quebecor du 26e Festival international de la poésie de Trois-Rivières. 
 
 
Georges Cathalo 
Au carrefour des errances 
RL Airelles 
4 €  
 
une vibration suffira 
pour vous ouvrir les yeux 
un frisson entre deux vagues 
(p. 14) 
 
 
Revue Passage d’encres 
n° 43, « représentations du sommeil » 
Coordination, Piero Salzrulo 
 
Artistes invités, Marie Falize, Louis-Michel de Vaulchier 
Avec des contributions notamment de Mathieu Hilfiger, Claude Maillard, Jean-Pierre Faye, Yves Boudier, Pierre Drogi, Mathias Lair.  
 
 
Correspondances
, cahiers du PEN Club, n° 1 
« que peut la littérature en ces temps de détresse ? » 
Éditions Calliopées 
28 € 
 
« Il faut que le courrier passe » était le mot d’ordre des pionniers de l’Aéropostale, figures héroïques devenues mythiques - Mermoz, Saint-Exupéry, Guillaumet, pour ne citer que les plus célèbres - qui tentaient souvent au péril de leur vie de passer au-dessus de la cordillère des Andes, pour parfois n’en jamais revenir, afin d’assurer les premières liaisons entre l’Europe et l’Amérique du Sud. C’est sous l’égide de ce symbole de la communication entre les hommes, que le P.E.N CLUB français, dont on sait combien il fut dès sa fondation attaché aux valeurs de paix, de tolérance et de liberté, a convié à correspondre entre eux plus d’une trentaine d’auteurs contemporains, romanciers, poètes, essayistes, originaires d’Europe, d’Afrique et d’Amérique latine, continents qui furent en leur temps reliés par le réseau de l’Aéropostale, à propos d’une redoutable question : « Que peut la littérature en ces temps de détresse ? » 
Correspondance entre Max Alhau et Sergio Macías Brevis, Fermín Heredero, Carlos Patiño, Mario Campaña et Luz Samanez Paz ; Correspondance entre Nicole Barrière et Carmen Avila jaquez, José Muchnik, Amadou Lamine Sall, Françoise Coulmin et Philippe Pujas ; Correspondance entre Jeanine Baude et Mario Goloboff, Noé Jitrik, Abdelmajid Ben Jelloul et John Caíros ; Correspondance entre Claude Ber, et Bluma Finkelstein, Fabio Scotto, et Wassyla Tamzali ;Correspondances entre Sylvestre Clancier et Umberto Juarez ; Françoise Coulmin et Alan Dent ; Maurice Couquiaud et Teresa Salema Cadete ; Rome Deguergue et Alioune Badara Coulibaly ; Jean Guiloineau et Luis Mizón ; Œuvres de Theo Gerber.  
 
et aussi : 
 
Sept contes cruels du Japon ancien 
Textes de Yachiyo Gamo et Mika Sagawa, adaptation française de Barbara Pillot, illustrations de Lika Kato.  
coll. Passages d’encres 
15 €