Mais, le 11 avril dernier, à l'ouverture des plis d'un appel d'offres auquel seules trois entreprises ont participé, c'est la consternation : malgré une limite d'acceptabilité fort généreuse de 30 %, qui avouait donc implicitement que la ville était prête à payer jusqu'à 163 millions d'euros, aucun des soumissionnaires n'est dans les clous.
Bouygues dépasse de 91 %, Eiffel construction de 46,7 % et Chantiers modernes de 36 % !!!
II va donc falloir que nos massacreurs municipaux procèdent à un nouveau tour de piste, sachant au surplus que l'offre de Chantiers modernes ( groupe Vinci), qui se rapproche le plus de l'estimation très haute de la ville, est jugée par des connaisseurs du dossier peu convaincante techniquement.
C'est qu'en réalité le mensonge initial, à savoir une structure soi-disant légère et aérienne, composée de ventelles ayant une portée très longue, est extraordinairement difficile à réaliser et coûtera une fortune.
Rappelons que tout ceci aura essentiellement pour conséquence de rénover un centre commercial propriété du groupe Unibail ! Jamais en France des contribuables locaux n'avaient été autant essorés au bénéfice d'une entreprise du CAC 40.
Au rythme où vont les choses, les énormes plus-values engrangées par la ville du fait de la spéculation immobilière à Paris ces dernières années et des droits de mutation qu'elle a générés vont y passer ! Et il va falloir que Paris rogne sur tous ses autres investissements, au moment où la Chambre régionale des comptes doute déjà de sa capacité à respecter son programme dans ce domaine ...
Les Delanoistes auront un peu de mal à l'expliquer à tous ceux qui attendent la rénovation de leurs trottoirs, de leur école, de leur crèche, de leurs logements, de leurs gymnases, piscines, etc.