30 mai 2011:existence d’une bulle immobilière à Paris ne fait aucun doute selon Laurent Quignon, économiste chez BNP Paribas.
Au-delà de l’argument traditionnel du déficit de logements, la hausse des prix est entretenue par le marché de l’achat revente : de nombreux propriétaires financent l’essentiel de leur acquisition avec la plus value réalisée sur la vente d’un logement, et n’empruntent que le solde. Les acheteurs étrangers ont aussi un impact. Certes, cette clientèle ne représente que 7% du marché, mais elle est surreprésentée sur le segment du haut de gamme et les transactions records qu’elle réalise influencent le reste des acheteurs.
Il n’est donc pas impossible que les prix continuent d’augmenter cette année, même si la baisse des volumes de transactions observée entre les premiers trimestres 2010 et 2011 invite à la prudence. Les rendements offerts par la pierre parisienne atteignant – 2 à 3% par an, l’existence d’une bulle ne fait aucun doute et le marché finira probablement par marquer le pas. Toute la question est de savoir à quel moment et quelle sera l’ampleur de l’ajustement.
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