La sécheresse perdure et les conséquences commencent à s'annoncer partilculièrement importantes. Pour les agriculteurs, mais aussi pour le secteur de l'énergie.
Le 17 mai, Le Monde publiait un premier article sur les impacts potentiels de la sécheresse sur l'alimentation électrique en France. A la même date, le Gouvernement soulignait qu'aucun risque de pénurie n'était prévu. Pourtant, depuis ce week-end (10 jours plus tard), il reconnait que certaines centrales sont en situation tendue en matière d'alimentation en eau des circuits de refroidissement. Il pourrait même être nécessaire, très prochainement de les mettre à l'arrêt.
Au même moment, le faible niveau des cours d'eau empêche de faire fonctionner à plein régime les centrales hydroélectriques. Heureusement, les jours très ensoleillés doivent être une aubaine pour les possesseurs et exploitants de panneaux photovoltaïques.
La décision de fermeture des centrales électro-nucléaires sera évidemment très difficile à prendre, car cela induirait un déficit de production d'énergie électrique qu'il serait nécessaire de compenser. Compensation qu'il sera difficile de trouver sur le sol national du fait de la part importante que représente le nucléaire en France. Mais qu'il sera aussi difficile de trouver dans de nombreux pays européens, qui sont dans la même situation météorologique que nous.
En effet, les principaux moyens de productions d'électricité sont thermique (nucléaire ou classique : charbon, gaz et pétrole). Dans tous les cas, il est nécessaire de refroidir le système ... Ce qui nécessite de l'eau, ressource de plus en plus rare en Europe ces dernières semaines.
Toutefois, deux questions devraient rapidement s'introduire dans le débat. Quelle place de l'irrigation dans l'agriculture moderne, notamment par rapport aux évolutions climatiques à venir ? Comment financer ce soutien exceptionnel, on l'espère, alors que les caisses de l'Etat sont vide (comme on nous le fait régulièrement remarquer) ?