En effet, ce n'est qu'au bout de plusieurs semaines de tension sur la ressource en eau, alors que certains préfets de département avaient déjà engagé les démarches adhéquates, que la Ministre de l'Ecologie et du Développement durable, Nathalie KUSCIUSKO-MORIZET a enfin reconnu qu'il y avait matière à faire un suivi ... Un simple suivi des décisions prises par les préfets de département, alors que ceux-ci sont sous la pression du monde de l'agriculture, qui souhaiterait pouvoir irriguer sans limite.
Dans cette gestion au quotidien, il aura fallu que le niveau de l'eau commence à être suffisamment tellement réduit qu'il perturbe la production hydro-électrique et arrive à un niveau de vigilance pour les centrales nucléaire, pour que le Gouvernement reconnaisse qu'il y aura peut-être un impact sur la production d'énergie électrique en France.
Gouverner c'est prévoir !
Les constats concernant la gestion de la crise par le Gouvernement semblent plutôt aller à l'encontre de l'adage. Quoique ...
Avec les échéances électorales à venir, notre Président, et à ses côtés l'ensemble du Gouvernement, ne se concentrent plus que sur les sujets électoraux, ou du moins à la manière électorale d'aborder les divers sujets d'actualité.
Or, en matière de crise, ici la sécheresse, aucun peuple n'est prêt à s'entendre dire qu'il est nécessaire de restreinte sa consommation ou son mode de vie pour prévenir une situation grave, mais incertaine. Il serait donc difficile, électoralement, de porter des mesures fortes qui viseraient, très en amont, à gérer le risque de pénurie d'eau.
Au contraire, lorsqu'il commence à être avéré, les restrictions sont parfaitement justifiées ... Pourvu simplement qu'elles n'arrivent pas trop tard.
Il s'agit donc d'un calcul fin, mais qui repose en grande partie, vu la stratégie engagée, sur des prévisions de pluies dans les prochaines semaines ... Sinon, nous allons au devant d'une grande catastrophe pour le mois d'août.