Fédérale 3 : Chalon vise la montée

Fédérale 3 : Poitiers 12-26 Châlon sur Saône

En s’imposant à Poitiers hier, l’ASRC Chalon a fait un bond vers la Fédérale 2. À condition de ne pas fléchir dimanche prochain. Les Poitevins le savaient. Pour espérer se hisser en quart, et donc monter en Fédérale 2, il fallait creuser l’écart dans ce match aller, à domicile. Il n’en fut rien, bien au contraire. Les Poitevins ont commencé le match trop contractés et se sont fait contrer, puis pénaliser alors que le compteur n’en était qu’à 40 secondes de jeu… Cabadais, demi de mêlée et buteur de Chalon, ne laissait pas passer cette opportunité d’ouvrir le score en faveur des siens (0-3).
Poitiers balbutiait son rugby, tandis que Chalon jouait comme s’il était à domicile. Tranquille comme Baptiste, sûr de ses forces, et en poussant Poitiers à la faute à plusieurs reprises dans les dix premières minutes. Cabadais en profitait pour faire gonfler le score pour Chalon (0-9, 9 ^e). Et encore, Pharamin et Quentin Barré avaient évité deux essais bourguignons par des plaquages salvateurs (5 ^e et 8 ^e). Plus fort physiquement, plus serein et aguerri, Chalon occupait le terrain poitevin en jouant plus vite chaque ballon gagné. Certes, Poitiers réagissait au coup par coup, mais les visiteurs faisaient jouer le métier pour sauver l’essentiel en commettant deux grossières fautes (26 ^e et 28 ^e), synonymes de cartons jaunes pour Duchaud et Gastaldo. Comme Julien Laurent avait entre-temps passé une pénalité, Poitiers était revenu à 3-9. Forcément, à 15 contre 13, les supporteurs du Stade pensaient dur comme fer à un essai en faveur des leurs.
Essai, qui a bel et bien été inscrit, mais par Chalon, via Lebeault, suite à un ballon vite extrait de la mêlée et joué sur le petit côté. En deux passes redoublées, Lebeault transperçait la défense locale (6-16, 35 ^e). La principale différence entre les deux formations était liée à la vitesse. Non pas à celle des individus mais dans l’art de faire « gicler » le ballon pour tenter le décalage en bout de ligne. Ainsi, à la 54 ^e, suite à une touche jouée dans les 22 mètres poitevins côté droit, le ballon arrivait rapidement jusqu’à Grimaud, qui n’avait qu’à se baisser pour saisir l’offrande et aplatir derrière la ligne fatidique (12-21).

Le Stade Poitevin manquait ensuite quelques occasions d’aller à dame. Et à l’inverse, il encaissait dans les dernières minutes un troisième essai, œuvre de Carraud, après une pénaltouche (12-26). Chalon s’assurait ainsi le bonus offensif. Ça fleure bon la Fédérale 2.