♥ ♥
Un roman policier peuplé d'elfes et de
trolls...
L’auteur :
Johan Théorin est un écrivain suédois dont le roman L’heure trouble a reçu le prix du meilleur roman policier suédois.
L’histoire :
À la fonte des neiges, les gens du continent réinvestissent l’île. Peter Mörner s’est installé dans une vieille maison dont il a hérité pour trouver la paix, loin de son père. De sa villa flambant neuve, Vendela Larsson regarde cette lande dont elle connaît tous les secrets. Quant à Gerloff, vieux loup de mer de 85 ans, il a voulu revoir, peut-être pour la dernière fois, le soleil de son enfance… Mais pour eux, le printemps ne sera pas comme les autres. La mort rôde en cette nuit de Walpurgis qui célèbre traditionnellement la fin de l’hiver, et les drames du passé, dont témoigne la couleur rouge sang de la falaise entre la carrière et la lande, resurgissent…
Ce que j’ai aimé :
- L’atmosphère envoutante est la clé de voûte de ce roman placé sous l’égide des légendes de l’île d’Oland en Suède. Elfes et farfadets hantent les lieux et certains des personnages élevés sur cette île du bout du monde à l’atmosphère nébuleuse propice au surnaturel. Vendela reste fascinée par ces Elfes et ces Trolls auxquels elle attribue des pouvoirs fascinants. Elle leur offre des bijoux tout en formulant des vœux qu’elle espère voir exaucer.
- Le personnage de cette femme perdue dans la lande est celui qui m’a semblé le plus intéressant. C’est une femme tourmentée, habitée aussi sans doute, mais une femme qui se veut libre, loin de son mari Max, un être lunatique et égocentrique. Les autres personnages sont aussi bien campés, mais ils ont toutefois moins de consistance à mes yeux.
- Le rythme de ce roman est très lent, il agit comme un conte davantage que comme un thriller palpitant. Il berce le lecteur en l’invitant sur cette île mystérieuse et pourtant comme familière.
« Le soleil de mai fait disparaître Trolls et Elfes, songea-t-il. Ils se volatilisent comme des bulles de savon. Ne restent que les hommes, un court instant. Nous sommes un chant bref sous le ciel, un rire dans le vent qui s’achève en soupir. Puis nous disparaissons à notre tour. » (p. 426)
Ce que j’ai moins aimé :
- L’intrigue policière aurait peut-être mérité d’être un peu plus captivante…
Premières phrases :
« La main gauche grièvement brûlée, des côtes cassées, le regard humide et flou, Peter Mörmer était pourtant encore bien conscient. Il sentait l’essence qu’on versait sur lui, si tiède. Dans l’air froid du soir, le liquide semblait presque chaud, il coulait sur ses cheveux, brûlait les plaies sanglantes de son visage. »
Vous aimerez aussi :
Du même auteur : L’heure trouble de Johan THEORIN
Autre : Ultimes rituels de Yrsa SIGURDARDOTTIR
D’autres avis :
Chez Babélio. Marie, La Ruelle Bleue
Le sang des pierres, Johan THEORIN, Traduit du suédois par Rémi Cassaigne, Albin Michel, mars 2011, 425 p., 20 euros
Merci à Carol Menville des Editions Albin Michel pour cette rencontre avec les Elfes…