Ça se passait dans les rues de Nantes ce week-end... La rencontre improbable entre une petite géante à l’œil de biche et un colossal Mexicain à la face burinée, sombrero sur le nez, dos vouté. Ils avaient rendez-vous ensemble...
Un grand chien mécanique à la queue frétillante, un grand chien bondissant, tout en ressorts, donne la mesure du bonheur. Conduits par la troupe Royal de Luxe qui leur imprime des mouvements gracieux, ils vont se retrouver quai de la Fosse.
Rien d’apprété dans leur façon d’être, mais une impression de bonheur immense, de bonheur aérien qui passe par-dessus la tête de la foule ébahie. L’impression d’une vie simple, d’une émotion retenue, au détour d’une sieste et d’une bonne douche. La petite géante s’est levée, s’est habillée, a pris sa douche, son chien sur les talons et la voilà qui danse, la voilà qui avance le long de la Loire à la rencontre du grand « Campesino » qui arrive par le fleuve. Et c’est un film de Sergio Leone qui se joue sur l’écran du ciel.
Ses yeux sont émerveillés, elle joue des coudes, tourne la tête à droite, à gauche, ses cils battent. Le battement de cils est bouleversant. Ils battront jusqu'au dimanche soir.