Ce que j'aime moins dans le tennis sur le service public, c'est que même avec un set dans la poche et après avoir fait le break dans le deuxième, à écouter les « journalistes » sportifs mandatés pour commenter le match, le serbe flippait encore sa mère face au français incapable de le mettre pourtant en danger.
Ils ont tenu deux sets, à voir dans chaque faute de Djokovic un mauvais présage pour lui, à imaginer dans chaque point marqué par le français sur le service de son adversaire, un potentiel break, à discerner dans un point serré la marque d'une crainte irraisonnée du champion des Balkans à l'égard de Gasquet et puis à trois sets à rien, ils ont du se résoudre à l'idée que le joueur tricolore n'arrêterait pas un champion invincible, comme ils l'avaient espéré.
Parfois, les commentateurs devraient s'excuser, d'être aussi effrontément de partie pris jusqu'à la nausée presque. Le combat était inégal, point barre.
De mon côté, j'ai perdu mon pari et regretté de ne pas avoir misé sur Monfils, qui lui a produit un jeu assez extraordinaire hier et pourrait bien battre un costaud espagnol sur la terre battue.
Sinon, pendant ce temps là, à chaque minute de ses apparitions en plateau, Tatiana Golovin fout une grande gifle au féminisme en se laissant taquiner par des journalistes paternalistes et gentiment moqueurs à l'égard de cette jolie blonde un peu gourde.
Décidément, il vaut mieux couper le son et se contenter des images pour apprécier le tennis sur France 2, 3 et 4.