Avant le grand barnum du G8 qui s’est tenue dans le cadre du 21ème arrondissement de la capitale, plus communément appelé Deauville, le Président de la République a réussi une belle opération de communication avec son e-G8 à Paris. Si la mauvaise foi de ses opposants et une nouvelle cabale médiatico-politique n’a pas manqué de noter son opportunisme, ce rassemblement est une réussite à plus d’un titre.
Pour la première fois, elle met en lumière combien les TIC refaçonnent la globalisation économique en participant très largement à la croissance et combien elles transforment notre rapport au temps et à l’espace avec une connectivité totale, instantanée, continue, fascinante, affolante.
Les Américains tiennent le soft et les Asiatiques assurent le hard. Là encore, pas ou peu de marques européennes. Lenovo, Acer, Toshiba, Samsung, LG, HTC, ZTE, Asus, Sony, Fujistsu… sont des entreprises chinoises, japonaises ou taïwanaises.
Les Européens ne sont pas nuls ou inexistants, mais ils ne possèdent pas/plus de leaders mondiaux capables de porter loin l’imaginaire des TIC qui modifient la vie de nos contemporains.
Le e-G8, dont on nous promet une suite, a réveillé (enfin espérons-le) les politiciens quant au poids symbolique et économique des e-sociétés, des politiciens d’un Vieux Monde qui en général se contentent de chercher à fiscaliser par tous les moyens (comme la calamiteuse taxe Google en France), plutôt qu’à créer un climat dynamique pour que s’épanouisse une Silicon Valley, terreau idéal pour des start-up qui deviendront demain des hits planétaires. Et sortir de l’hégémonie américaine de la pax numericana : le e-G8 a tenté d’ouvrir une brèche pour partager la puissance des TIC, mais il faudra paver l’avenir d’autres choses que de bonnes intentions et de palabres pour partager le pactole.
Photo : Le Vieux Monde et le Planête Digitale : Maurice Levy et Mark Zuckerberg © Relaxnews