Je dois avouer que je ne connaissais jusqu’à ce concert que très peu Shellac, plus familier avec les productions de Steve Albini (de Nirvana aux géniales Electrelane) qu’avec ses groupes.
Donc contrairement à la majorité du public ce soir je ne reconnaitrai pas tous les morceaux joués ce soir mais qu’importe.
Qu’on soit assidu ou néophyte ce soir Shellac ça rime avec grosse claque.
Ils ne sont que trois et délivrent un rock sans concessions, avec un batteur débordant d’énergie, un bassiste aceré et une guitare puissante.
Les morceaux sont pour la plupart courts et secouent méchament les tympans.
Le long et sinueux « The End Of Radio » achève de nous mettre à genoux.
Le groupe se place de manière originale, la batterie est mise en avant et les deux autres membres sont soient extrêmement proches soit très éloignées, libres comme l’est leur musique.
Pas mal d’humour dans leurs interventions et échanges avec le public, répondant de manière aussi débiles que les questions posées par certains.
Le final est tout aussi radical et surprenant : ils démontent la batterie pour laisser la scène vide et du coup dispenser du rituel habituel avec retour pour le rappel.
Ils resteront néanmoins discuter et serrer des paluches aux spectateurs des premiers rangs.