Première partie de qualité avec les dj Souleance qui peinent néanmoins à faire remuer la salle en train de se remplir.
Si la ressemblance d’un des deux comparses avec André Pierre Gignac peut amuser les footeux, leur mix hip hop/funk se laisse écouter avec plaisir et gagne ma sympathie avec un re-edit du « She can’t love you » de Chemise.
Pas étonnant de les voir prochainement programmés aux festivals Nuits Sonores et Worldwide où ils trouveront sans doute un meilleur echo.
La salle est pleine à craquer pour accueillir la tête d’affiche du soir, Dj Shadow.
Pas vu depuis presque dix ans pour ma part, ayant raté à regret son passage au Moulin avec Cut Chemist.
Si à priori un nouvel album est prévu cette année, on aura l’occasion d’entendre son tout récent single « I Gotta Rokk », le set sera sans grosses surprises pour les fans.
Une heure et demi entre hip hop, drum’n'bass et electro, avec quelques louches de rock comme sur le toujours terrible « High Noon ».
Les scratchs sont présents mais contrairement à certains de ses potes turntablists ça ne vire pas trop à la demonstration.
En plus de ses platines et laptop, il a une espèce mini batterie dont il use et abuse et qui laissent à penser une direction plus organique pour ses prochains lives.
Le style Shadow reconnaissable entre mille est là : enchainements habibles d’ambiances sombres ou oniriques, avec des plages planantes diversement appréciées et d’autres plus dansantes.
On apprécie les remixes de « Stem » et « Six Days » autant que l’impeccable version longue de « Organ Donor » avant le rappel.
Coté son donc, du classique et du plutôt bon donc.
Impossible pour être complet de ne pas évoquer un des points forts de la soirée, le coté visuel.
Josh Davis est installé dans une sphère circulaire qui fait un peu penser à une balle de ping pong géante.
A l’aide de deux projecteurs placés aux extrêmités de la scène, les images qui défilent et tournent donne une impression de 3D saisissante.
Un dispositif impressionant qui parfois le dessus sur la musique, la première partie du mix et d’autres passages se font d’ailleurs sans que l’on voit Shadow.
Si les images aériennes du style Artus Bertrand font légèrement bailler, la tronçonneuse qui fissure l’écran pendant « Walkie Talkie » est balèze, clip où l’on voit également exploser les têtes de Lady Gaga, Justin Bieber ou Susan Boyle est plutôt marrant.
Bonne soirée dans l’ensemble pour les amateurs, avec une très bonne ambiance.