Après le Conseil national, hier dans la halle Freyssinet, à Paris, la Convention du projet a ratifié, toujours à l’unanimité, les trente engagements du PS. Sur le thème du changement, le programme 2012 a ainsi rassemblé la famille socialiste : de Pierre Mauroy à Martine Aubry en passant par Lionel Jospin, Laurent Fabius, Henri Emmanuelli, Ségolène Royal, Bertrand Delanoë, Vincent Peillon et François Hollande. Du reste, la Première Secrétaire nationale a donné tout son sens à ce rassemblement : « les Socialistes, dit-elle, sont prêts pour redonner un avenir à la France ».
A un mois du dépôt des candidatures et à trois cent quarante-quatre jours de la Présidentielle, ce rassemblement de deux mille militants donne le ton. Quant à Martine Aubry, elle a simplement indiqué prendre ses responsabilités « avec une seule volonté, à la fois ambitieuse et simple, qui m'anime depuis trois ans : qu'une candidature issue de nos rangs, porteuse de l'espoir attendu, puisse accéder l'année prochaine à la présidence de la République».
Tout en s’appuyant sur les propositions socialistes largement détaillé par ses lieutenants, sur le respect du calendrier et l’unité de son camp, le Maire de Lille s’en est évidemment pris à Nicolas Sarkozy : « Derrière le Général De Gaulle, a-t-elle indiqué, on voyait la France. Derrière François Mitterrand, on voyait la République. Derrière M. Sarkozy, on ne voit souvent que des intérêts particuliers ». Renforcée par cette unanimité qui clôt deux années de réflexions internes, de débats publics, de forums et de conventions thématiques, Martine Aubry ne boudait pas son plaisir. D’autant que les principaux leaders du PS ont décidé de lui laisser le champ libre et de ne pas intervenir. Hier après-midi, la vedette c’était le projet.
Jean-Jacques Thomas