Un mafieux sibérien collectionneur de missiles. Un officier du GRU corrompu et lecteur de Sun Tzu. Une jeune schizophrène semi-amnésique trimbalant une arme biologique révolutionnaire. Des scientifiques assumant leur rôle d'apprentis sorciers et prêts à transgresser la Loi. Une poignée de soldats perdus à l'autre bout du monde, se battant pour des causes sans espoir. Des sectes post-millénaristes à l'assaut des Citadelles du savoir. Des gangs de bikers se livrant à une guerre sans merci à coups de lance-roquettes. De jeunes technopunks préparant l'Apocalypse. Un écrivain de science-fiction à moitié fou prétendant recevoir des messages du futur. N'ayez pas peur...
Il y a des livres qui vous maintiennent en haleine. Malgré les centaines de pages, vous ne vous
arrêtez pas avant le point final. Et puis des fois, malgré les éloges ou l’aura qui entourent un auteur, ça ne va pas. Vous lisez, chapitre après chapitre, et vous vous ennuyez. Certes, il se passe des choses. Certes, il y a une ambiance qui peut plaire. Oui mais certes, si ça ne veut pas !Voilà à peu de choses près ce qui se passe pour moi avec ce Babylon Babies du controversé Maurice G. Dantec. Et ce n’est pas faute de m’accrocher. Il m’a été conseillé. J’ai entendu parler du personnage. Alors, quand j’ai vu cette pierre de son œuvre en vente chez mon bouquiniste préféré, j’ai sauté sur l’occasion. Non pas que je regrette, mais ce pavé est bien lourd dans mon jardin. L’expérience est assez inédite, dans mes habitudes de lecteurs, pour que je n’en parle pas ici. Surtout, j’avais prévu d’écrire un billet sur ce livre. Or, je souhaite passer à autre chose.
Je ne saurais trop parler du fond. Si ce n’est le fond de corps armés, de chefs mafieux aux noms slaves ou quelque chose s’en rapprochant. J’ai davantage en travers de la gorge les lignes, et les lignes, qui deviennent des paragraphes et des pages, de réflexions, de commentaires, de je-ne-sais-quoi qui m’ennuient profondément. Peut être que ce n’est juste pas la littérature qui me convient en ce moment.
Chose amusante, Maurice G. Dantec remercie Philip K. Dick en début d’ouvrage. Outre la construction similaire de leur nom, ils partagent ce style effectivement. Cet alignement qui parait structuré, mais qu’on ne digère pas et qui nous bloque. Moi, j’ai eu cette expérience avec SIVA de l’américain. Je me souviens qu’A.C. a aussi eu une expérience malheureuse avec l’auteur.
Alors, je serais mal avisé de juger réellement Babylon Babies. Du moins, pas avant de l’avoir achevé, dans tous les sens du terme. En revanche, peut être que vos commentaires m’aideront à reprendre du poil de la bête. A moins que vous ne confortiez cette première impression qui, il faut bien l’avouer, est négative.
Les Murmures.