L'Espace culturel Vuitton présente Making of Makom en partenariat avec le musée du Louvre qui présente l’exposition Michal Rovner, Histoires dans les fossés médiévaux et le département des Antiquités Orientales du 19 mai au 15 août 2011, et dans la Cour Napoléon jusqu’au 24 octobre 2011.
Vous pouvez découvrir Making of Makom du 18 au 29 mai (seulement), à l’Espace culturel. On y dévoile les coulisses de la construction des deux monumentales structures de pierre qui sont déjà exposées dans la Cour Napoléon du Louvre. Le jeu de mots en forme d'allitération était fort tentant.
À travers une série de photos et de films, l’exposition révèle les multiples dimensions, tant humaines qu’architecturales, de cet extraordinaire projet qui porte bien son nom puisque Makom signifie « espace » en hébreu.
L’artiste israélienne Michal Rovner a édifié ces imposantes structures avec l’aide d’une équipe de maçons israéliens et palestiniens à partir de pierres collectées de maisons en ruine d’Israël et de Cisjordanie. ces ouvriers avaient été invités au vernissage à l'Espace culturel Vuitton et leur émotion était belle à voir. Ils se trouvaient pour la première fois dans la capitale parisienne pour vivre concrètement le projet de l'artiste et cette parole magique : parfois comme les oiseaux nous n'avons pas (plus) de frontières.
Le film qui est projeté rue Bassano témoigne aussi de la qualité de la communication entre Michal Rovner et les bâtisseurs, avec sensibilité et pudeur, rêvant ensemble d'une vie sans construction ni destruction.
On peut approcher des deux édifices dans la Cour Napoléon. Leur présence a proximité des pyramides de Pei est assez symbolique.
Le poids de Makom II est estimé à 40 tonnes. Il est construit en pierres blanches issues de décombres de maisons de Jérusalem, Haïfa, Galilée, Hébron, Naplouse et Bethléem… Préservant les différentes tailles des pierres originelles, l’artiste a décidé ne pas les retailler à la même dimension, mais de trouver un moyen d’assembler les pierres à la façon d’un puzzle en vue d’obtenir une structure cohérente. Malgré un processus d’installation complexe, l’édifice est un simple carré percé d’une longue fente verticale qui permet au visiteur de regarder à l’intérieur.
Makom IV, un édifice de près de 70 tonnes de pierres noires provenant de la frontière israélo-syrienne, laisse apparaître une fissure diagonale qui semble diviser le mur en deux. On pourrait croire que le mur défie les lois de la pesanteur.
Dans l’intention de permettre à ces constructions d’éprouver des changements de géographie, Michal Rovner utilise une technique classique en archéologie : la numérotation de chaque pierre, particulièrement lisible sur Makom II. Chacun des édifices peut ainsi être déconstruit et reconstruit n’importe où. Issu d’une zone de tensions et de fragilités, et interrogeant des notions de construction, de destruction et de re-création, ce projet installé au cœur de la Cour Napoléon du Louvre génère un dialogue plus large avec l’histoire.
Espace culturel Louis Vuitton, 60, rue de Bassano, 75008 Paris, 01 53 57 52 03
Ouvert du lundi au samedi de 12h00 à 19h00, le dimanche de 11h00 à 19h00. Entrée libre.
Makom II et Makom IV dans Cour Napoléon du Louvre à Paris jusqu’au 24 octobre 2011