Officiellement, ni Sarkozy ni Fillon n'aurait demandé la démission du Secrétaire d'Etat. Et lui d'affirmer qu'il ne démissionera pas spontanément. L'ensemble de la classe politique est restée très prudente au pays de la présomption d'innocence, sauf Bayrou, qui a cru bon devoir estimer que les accusations d'agression sexuelle portées contre Tron constituent «un choc » et que rester ne serait "pas facile" ...
Si Tron était absent du Conseil national de l’UMP, samedi, il semblerait que le premier Ministre se serait chargé de fixer les modalités de son départ d'une part en raison du contexte international (affaire DSK) et d'autre part, en raison du faible poids politique de Tron par rapport à l'éclaboussure importante s'il s'avérait qu'il soit estimé responsable dans cette affaire ...
Tron lui-même admettait que «la question de sa démission» se posait, ne voulant pas «devenir gênant» pour l'exécutif. Si plusieurs voix se sont élevées pour appeler à la «prudence» et à la «sobriété», nombreux sont ceux qui, à l'UMP, pensent qu'un départ est souhaitable et inévitable. Ainsi, Gaudin, sénateur-maire de Marseille, reconnaissait qu'un départ ne le «surprendrait pas» et d'ajouter «pour rendre service à ses amis».
Au-delà des plaintes des deux anciennes employées de mairie et l'hypothèse d'une troisième victime, un contentieux avec une ancienne commissaire de Draveil aurait abouti à un «déplacement de la commissaire» sur laquelle «il se serait acharné pendant des mois» selon un syndicaliste policier. Sans parler de harcèlement mais en suggérant un conflit d'autorité, cette affaire de mutation a été confirmée par le Ministère de l'Intérieur (source JDD).
Reste qu'au pays de la loi Guigou, M. Tron aura la possibilité de se défendre et ne sera pas montré dans les pires conditions quoiqu'il lui arrive...