En dehors de ces festivals, qu’est ce qu’il y a ? Une multitude de complexes qui vous proposent des blockbusters américains, et quelques indépendants qui se battent. Ca me fait mal au coeur de voir ces gros complexes marcher à plein régime tandis que les petites salles tentent de survivre. L’année dernière, l’une des meilleures salles a d’ailleurs fermé ses portes, ce fut un événement très triste pour beaucoup de cinéphiles (il n’y avait qu’à lire la liste interminable de commentaires lorsque les journaux en ont parlé).
Hier soir, nous avons été très surpris de voir que le Dendy (l’une des deux chaines d’indépendants australiens) proposait 4 films indépendants et 4 grosses productions. C’est peut être donc la fin d’une époque pour le Dendy… Nous sommes allés voir un film australien justement. Outre le fait que le film était d’une noirceur et d’une violence absolue (on se disait même que tous les films locaux que nous avons vus jusqu’à présent étaient comme ça, étrange non ?), le film était bien réalisé et bien joué. Il y a donc un peu d’espoir ?
D’après ce que j’ai lu et entendu de personnes travaillant dans le milieu, non. L’état ne subventionne pas le cinéma car ça n’est pas assez rentable (bienvenue au pays de la rentabilité). J’ai parlé du statut des intermittents du spectacle à mes collègues, croyez moi, ils sont restés bouche bée. Il y a donc très peu de moyens en Australie et les talents australiens partent aux US lorsque le succès se présente. Selon les mêmes sources, la situation est telle, que lorsque vous cherchez un bon technicien australien, vous devez taper dans les stagiaires…
Avec Denis on cherchait un club ciné à Sydney, pour apprendre à manipuler du matériel, participer en équipe à la réalisation de courts métrages, ce genre de truc. Et bien ça n’existe pas (si quelqu’un connait une adresse, je suis plus que preneuse).
Bref pas très folichon tout ça… en même temps c’est peut être le même constat dans d’autres pays, après tout la France est LE pays du cinéma. En attendant, voici quelques films australiens qui ont percé, très bons, mais très noirs:
Snowtown
Celui que nous avons vu hier soir, qui revient sur l’histoire d’un serial killer australien très connu, et son emprise sur son entourage. Glauque à souhait, mais très fort. En compétition à Cannes cette année, dans la semaine de la critique.
L’infiltration d’un neveu éloigné dans une famille de criminels. Il doit être dans les salles françaises en ce moment. Il a eu le prix au festival de Sundance 2010.
J’en avais parlé il y a longtemps. Un film sur des enfants aborigènes à Alice Springs. Caméra d’or à Cannes 2010.