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Le 1er chapitre de Bloodlines de Richelle Mead en français

Par Liliebook
Le 1er chapitre de Bloodlines de Richelle Mead en français
Alors que la sortie en anglais approche puisqu'elle est prévue le 23 août 2011, le premier chapitre de Bloodlines, le spin-off de Vampire Academy de Richelle Mead, vient d'être dévoilé. Une fan espagnole en avait fait une traduction et mes copines Mutinelle et Kitten's Bite vous en ont fait la traduction en français. Un immense merci à elle pour cet énorme boulot.
Cette traduction a été réalisée par Kitten's Bite et Mutinelle. Merci de les créditer si vous la reprenez.
Attention il y a des spoilers sur les derniers tome de la saga Vampire Academy.
Je ne pouvais pas respirer. Une main recouvrait ma bouche et l'autre secouait mon épaule. Me sortant d'un profond rêve. Mille pensées effrayantes envahirent ma tête rapidement. C’était en train d'arriver. Mon pire cauchemar devenait réalité. Ils étaient ici. Je savais qu'ils étaient venus pour moi. Je clignais des yeux, cherchant désespérément dans toute la chambre jusqu'à ce que je trouve le visage de mon père. Je restais tranquille, totalement confuse. Il me lâcha, recula pour m'observer. Je m'assis dans mon lit, le cœur battant encore très vite.
« Papa? »
« Sydney » me dit-il, « Je n'arrivais pas à te réveiller ». Evidemment c'était sa seule excuse pour m'avoir fait une telle frayeur.
« Tu dois t'habiller et te rendre présentable » continua-t-il silencieusement. « Je t'attends en bas dans le bureau ».
Mes yeux s'élargirent mais je savais qu'il n'y avait qu'une réponse à donner « Oui, Monsieur » et il me dit « J'irai réveiller ta sœur ».
Il se dirigea vers la porte et je sautais du lit : « Zoey ? » lui demandais-je « pourquoi as-tu besoin d'elle ? »
« Shh » me dit-il « Prépare-toi rapidement. Ne fais pas de bruit, je ne veux pas que ta mère se réveille ». Il ferma la porte sans un mot de plus, me laissant la contempler.
Pourquoi avait-il besoin de ma sœur Zoey ? Une visite à cette heure ci ne pouvait signifier qu'une chose: il s'agissait d'un travail pour les Alchimistes, et elle n'avait rien à voir avec eux. Techniquement, moi non plus. Pas depuis que j'avais été suspendue pour mauvais comportement durant l'été.
Et si c’était ça, qu’allait-il se passer ? S’ils m'envoient dans un centre de rééducation et mettent Zoey à ma place ça allait changer quoi? Pendant un instant la terre se mit à tourner autour de moi et je me tins à mon lit pour rester debout. Centre de rééducation. C'était le lieu des cauchemars des alchimistes comme moi. Des endroits sinistres pour ceux qui s'approchaient trop des vampires et dont on essayait de corriger les erreurs. Ce qui se passait là bas était un secret, un de ceux que l'on ne souhaite pas découvrir. J'étais persuadée que les centres de rééducation servaient à faire des lavages de cerveau. Je ne connaissais qu'une personne qui était revenue de là bas et sincèrement, elle n'était plus la même après son passage. Elle ressemblait à un zombie et je ne voulais pas penser que c'était fait exprès.
La demande de mon père de me dépêcher me rappela à l'ordre et j'essayai d'oublier mes craintes. Tout en me souvenant de son autre demande, je bougeais en silence. Ma mère avait le sommeil léger et elle se mettrait en colère si elle nous surprenait en train de lui cacher des choses. Croyez-moi, ses sentiments envers les employés de son mari et de ses filles étaient amicaux. Mais depuis que des alchimistes en colère étaient apparus à la porte de mes parents le mois dernier, cette maison ressemblait plus à un champ de bataille. Mes parents avaient de terribles disputes et petit à petit Zoey et moi nous cachions d'eux.
Je pensais à Zoey « Pourquoi ont-ils besoin de Zoey? » je n'arrêtais pas de me poser cette question tout en me préparant. Je savais ce que signifiait être présentable, mettre un jean et un tee-shirt était hors de question, j’enfilais donc un pantalon gris et un chemisier sur lequel j’ajustais un cardigan sombre, le tout retenu par une ceinture noire. Une petite croix en or que je portais toujours autour du cou était l'unique accessoire que j'ajoutais.
Je mis 6 minutes à me préparer, ce qui doit être un record pour moi. Je courus vers les escaliers tout en évitant de réveiller ma mère. La salle était sombre, un peu de lumière filtrait de la porte entrouverte du bureau de mon père. Prenant cela pour une invitation, j'ouvris la porte et entrai, une conversation à voix basse s'arrêta alors.
Mon père m'observa des pieds à la tête et me montra son approbation, comme mes parents savent si bien le faire, en ne me critiquant pas. « Sydney » me dit-il « je crois que tu connais Dawn Stan. » L'alchimiste dont il était question se tenait près de la fenêtre avec les bras croisés et l’air très sévère. J'avais passé dernièrement beaucoup de temps avec Stan, même si je ne pouvais pas dire que nous soyons amis, surtout quand certaines de mes actions nous avaient conduits à être assignés à résidence. S’il avait un ressenti contre moi il ne le montra pas. Il hocha de la tête et me salua respectueusement, le visage très sérieux.
Trois autres alchimistes étaient également là. Tous des hommes. Ils se présentèrent comme Barns, Mickaelson et Borrowitz. Barns et Mickaelson devaient avoir l'âge de mon père. Borrowits était plus jeune, vers les 25 ans, et il préparait les instruments pour un tatouage. Ils étaient tous habillés comme moi, avec des habits ordinaires, avec lesquels on n'attirait pas l'attention.
Les Alchimistes jouaient aux hommes en noir depuis des siècles, bien avant que les hommes rêvent de découvrir d'autres mondes. Avec la bonne lumière, on peut voir sur le visage de chaque Alchimiste un tatouage en forme de lys comme le mien. De nouveau mes peurs augmentèrent. Etait-ce un genre d'interrogatoire? Une évaluation pour déterminer si ma décision d'aider une fille à moitié vampire renégate avait changé mes prérogatives?
Je croisais mes bras sur ma poitrine et adoptais une expression neutre, espérant paraître calme et sereine. S’ils me donnaient une occasion de défendre mon cas, je leur donnerais un argumentaire solide. Avant que quelqu'un ne décide quelque chose, Zoey entra. Elle ferma la porte derrière elle et regarda terrorisée autour d'elle.
Le bureau de mon père était immense, il avait construit une aile supplémentaire à notre maison pour l'héberger. Tous les occupants avaient suffisamment de place. Mais alors que j'observais ma sœur essayant de comprendre la scène sous ses yeux, je savais qu'elle se sentait piégée. Je la regardais dans les yeux en essayant de lui envoyer un message silencieux de solidarité. Cela dut fonctionner car elle s'approcha de moi en ayant l'air un peu moins effrayé. « Zoey » lui dit mon père. Il laissa son prénom dans l'air, à sa manière à lui de nous faire comprendre qu'il était déçu. Je compris tout de suite pourquoi. Elle avait mis un jean et un vieux tee-shirt, et s'était fait deux tresses. Pour n'importe qui d'autre elle aurait été présentable, mais pas pour eux. Elle se recroquevilla contre moi et j'essayais de paraître plus grande pour la protéger.
Stan la salua de la même manière polie que moi, et il se tourna vers mon père. « Je ne comprends pas Derek, laquelle de ces deux filles va-t-on utiliser ? » « C'est ça le problème » répondit mon père. « Zoey a été sollicitée mais je ne pense pas qu'elle soit prête. En fait je suis sûr qu'elle ne l'est pas. Elle n'a reçu que le plus basique de tous les entrainements... et seulement à cause des dernières expériences de Sydney. »
Je commençais à assembler les pièces du puzzle. Premièrement, et le plus important, je ne serai pas envoyée dans un centre de rééducation. Pas encore, du moins. Il s'agissait d'autre chose. Mes soupçons étaient fondés, il y avait une mission pour laquelle ils avaient besoin de Zoey, qui elle, à la différence des autres membres de la famille, n'avait pas trahi la confiance des Alchimistes. Mon père avait raison, elle n'avait reçu qu'un entrainement basique. Nos emplois étaient héréditaires et j'avais été désignée comme héritière Alchimiste de la famille Sage. Je me mis debout sans savoir ce que j'allais dire mais en étant sûre que je n'allais pas les laisser tatouer Zoey.
J'avais plus peur pour sa sécurité que de terminer dans un centre de rééducation, et cela me terrorisait réellement.
« J'ai parlé devant le comité à plusieurs occasion » dis-je « j'avais l'impression qu'ils comprendraient les raisons pour lesquelles j'avais agi comme ça. Je suis qualifié pour faire ce qui doit être fait, plus que ma sœur. J'ai l'expérience du monde réel, je suis totalement familiarisée avec ce travail. »
« Beaucoup plus d'expérience dans le monde réel que nous l'aimerions » dit sèchement Stan.
« Personnellement j'aimerais écouter ces « raisons », dit Barns, utilisant ses doigts pour mimer les guillemets dans l'air. « Cela m'indiffère d'exposer une fille à moitié entrainée au monde, mais je trouve difficile à croire que quelqu'un qui aide un vampire criminel soit totalement qualifié pour le faire ».
Je me débrouillais pour contenir ma rage. M'arrangeant pour ne pas rendre visible mes émotions sur mon visage.
« Je le comprends, monsieur. Mais Rose Hathaway a été déclarée innocente des crimes dont elle était accusée, donc techniquement je n'ai pas aidé un criminel. De plus, j'ai aidé à trouver le véritable assassin. »
« Comme cela a déjà été dit » dit-il « nous n'en étions pas sûrs à ce moment là. » « Je le sais, dis-je, mais je croyais en son innocence.»
Barns répondit : « C'est le problème. Tu aurais dû croire ce que les Alchimistes disaient, et ne pas tirer tes propres conclusions. Et au moins présenter quelques preuves à tes supérieurs. »
Des preuves. Comment expliquer à ses supérieurs qu'il n'y avait aucune preuve qui tendent à aider Rose, sinon un sentiment profond qu'elle disait la vérité ? Mais je savais que c'était quelque chose qu'ils ne comprendraient jamais. Nous étions tous entrainés au pire. Leur dire que j'avais suivi mon instinct n'aiderait pas mon cas. Leur dire qu'un autre vampire me faisait chanter pour l'aider serait une explication pire. Je n'avais qu'un seul argument que les alchimistes auraient (peut-être) pu comprendre.
« Je ne l'ai dit à personne parce que je voulais obtenir votre confiance en le découvrant, dis-je, j'espérais pouvoir obtenir une promotion et un meilleur poste. » J'utilisais chaque once de mon self-control pour dire ce mensonge avec un visage serein, je me sentais humiliée de faire ce type d'aveu. En avouant que ce qui me poussait était mon ambition je me sentais sale et superficielle. Mais comme je l'espérais c'était bien ce que les alchimistes étaient capables de comprendre. Michaelson répondit « Assez confus, mais pas totalement inattendu, étant donné son âge. »
Mon père les observait, attendant plus de commentaires. Comme personne ne parlait, il haussa les épaules « Si personne n'a d'autres objections, je préférerais que nous utilisions Sydney. Même si je ne sais pas de quoi tout ça retourne. » Il y avait un ton légèrement accusateur dans sa voix, il n'aimait pas être mis à l'écart de tout ça.
« Nous n'avons aucun problème à utiliser la plus grande. Mais je laisserais la petite préparée au cas où mes supérieurs auraient une objection. »
Borrowitz parla pour la première fois « Alors, que voulez-vous qu'elle fasse ? »
« Nous allons retatouer Sydney » dit Stan à mes côtés. « Même si ne la choisissons pas, ça ne nous fera pas de mal de renforcer son sort. Ça n'a aucun sens de tatouer Zoey sans savoir ce que nous allons faire avec elle. »
Mes yeux dévièrent vers les cheveux tressés de ma sœur et ses vieux jeans : comme il n'y avait pas de lys sur son visage, elle paraissait libre. Une fois que le tatouage était sur ta peau, il n'y avait pas d'alternative : tu appartenais aux Alchimistes. Cette réalité était évidente lors de la dernière année. Rien ne le montrait durant notre croissance. Mon père m'enseignait depuis mon plus jeune âge l'importance de notre devoir, et je croyais encore en la justesse de cela.
Borrowitz était en train d'installer une table de l'autre côté du bureau de mon père, il me le désigna et me fit un sourire aimable. « Assieds-toi là et commençons. » Il m'aida à m'assoir et bien que je sois terrifiée par les autres alchimistes je lui souris en réponse, essayant de lui transmettre ma gratitude grâce à mon regard. Un autre sourire me signifia qu'il avait compris. Tournant la tête, je l'observais prendre son matériel sur une table. Les autres Alchimistes se réunirent autour de nous et mirent leurs mains ouvertes devant eux.
Ce devait être quelqu’un d’important, me rendis-je compte. La plus grande partie de ce que les Alchimistes faisaient était basée sur la science, mais certaines choses requéraient une assistance divine. « Mon Dieu » dit-il en fermant les yeux, « nettoie ses instruments du mal qui les possèdent, pour que ta lumière et ton pouvoir brillent sur nous, tes serviteurs. » Il ouvrit sa mallette et en sortit 4 petits flacons, chacun rempli d'un liquide rouge foncé. D’une main experte, il versa des quantités précises de chacun d'entre eux dans un récipient plus grand. Quand il versa le dernier je sentis l'augmentation de pouvoir dans l'air. Et les couleurs intenses des flacons se changèrent en doré. Il offrit la bouteille à Borrowitz qui était en train de préparer l'aiguille. Tous se détendirent, la cérémonie était terminée. Je me tournais sagement, exposant ma joue. Un instant après, l'ombre de Borrowitz était sur moi. « Ça va faire un peu mal, mais pas autant que pour le premier. C'est juste une retouche. » L'aiguille traversa ma peau, et j'essayais de ne pas bouger. Ca faisait mal, comme il l'avait dit, mais ce n'était pas comme se faire faire un nouveau tatouage. Il injectait juste quelques points d'encre sur celui que j'avais déjà.
« Peux-tu nous dire ce qu'il s'est passé pendant que nous attendions ? » dis mon père
« Tout ce qu'ils m'ont dit c'est qu'ils avaient besoin d'une adolescente »
« Nous avons un problème » dit Stan. Finalement nous obtiendrons bien quelques réponses.
« Avec les Moroi ».
Je me permis un petit soupire de soulagement. Mieux valait les Moroi que les Strigoi. Quelque soit la situation à laquelle nous étions confrontés les Alchimistes évoquaient une race de vampire. Mais je voyais des humains. Ils semblaient presque humains. Quelque chose que je n'admettrai jamais dans cette pièce. Ils vivaient et mouraient comme nous, alors que de leur côté les Strigoi étaient des phénomènes tordus de la nature. Ils ne mouraient pas, et on ne pouvait devenir Strigoi que lorsqu’un autre Strigoi nous obligeait à boire son sang, ou lorsqu’un Moroi décidait d'assassiner quelqu'un en buvant son sang. Toute situation en relation avec les Strogoi finissait avec un meurtre.
« Vous savez qu’ils ont choisi une nouvelle reine le mois dernier » dit Barns. Je pouvais presque le voir lever les yeux au ciel. Tous dans la pièce acquiescèrent. Bien sûr que tout le monde le savait, les Alchimistes portaient une attention spéciale à chaque événement important en relation avec les Moroi. Savoir ce que les vampires faisaient était crucial pour les maintenir cachés aux yeux du reste du monde. Et pour protéger l'humanité d'eux. C’était notre mission, protéger notre race.
La fille choisie par les Moroi, Vasilisia Dragomir, avait 18 ans, comme moi. « Ne te contracte pas » dit Borrowitz doucement. Je ne m'étais pas rendue-compte de ce qu'il faisait. Les écouter parler de Vasilisia Dragomir me faisait penser à Rose Hathaway. Au mieux ils ne devaient pas avoir assimilé que mes problèmes ici étaient terminés. Heureusement, Barns continuait simplement son histoire, sans mentionner ma relation directe avec la reine et ses associés.
« Aussi surprenant que soit pour nous l'écoute de ces nouvelles, il y a eu beaucoup de protestations et de désobéissances civiles. Personne n'a essayé d'attaquer la fille Dragomir, probablement dû au fait que nous sommes vigilants. Mais ses ennemis on l'air d'avoir trouvé un moyen de l'atteindre : sa sœur. »
« Jill » dis-je, parlant sans pouvoir me retenir. Borrowitz me gronda d'avoir bougé et immédiatement je m'en voulus d'avoir attiré l'attention sur moi et mes connaissances sur les Moroi.
Une image de Jill Mastrano envahit mon esprit : grande et dangereusement mince comme tous les Moroi. Incroyablement amicale et toujours nerveuse. Et elle avait toutes les raisons de l'être. À 15 ans, Jill avait découvert qu'elle était la sœur illégitime de Vasilisia, devenant ainsi l'unique autre membre de sa famille royale. Elle aussi était en relation avec le désastre dans lequel je m'étais impliquée pendant l'hiver. Le froid recouvrit de nouveau mes épaules, et je fis un commentaire sans y penser.
« Il est arrivé quelque chose à Jill ? » demandais-je. Les Alchimistes échangèrent des regards nerveux et personne ne répondit immédiatement. "Tu entends ça Borriwitz ? C'est bien ça le problème".
Cette traduction a été réalisée par Kitten's Bite et Mutinelle. Merci de les créditer si vous la reprenez.
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