Album review: lady gaga – born this way

REVIEW DU NOUVEL ALBUM DE LADY GAGA : “BORN THIS WAY”

Stefani Joanne Angelina Germanotta, aka Lady Gaga, a sorti cette semaine son troisième album solo intitulé “Born This Way”. Lady Gaga est sans aucun doute le plus grand phénomène pop sur terre depuis l’arrivée de Britney Spears. En deux albums – même si parler d’un album et demi semble plus juste- cette chanteuse-parolière-compositrice a mis le monde à ses pieds, littéralement. Un sucès tel qu’elle est devenue un phénomène culturel incontournable grâce à une montée en puissance extrêmement rapide, en l’espace de deux ans. Tous les yeux sont donc rivés sur cette nouvelle princesse de la Pop pour la présentation de son nouveau projet : “Born This Way”.

Suivant la pertinence du dicton “on ne change pas une équipe qui gagne”, Gaga a fait appel à ses collaborateurs de l’ère précédente, ses deux acolytes RedOne, et Fernando Garibay qui ont assuré, en corrélation avec Gaga, la majeure partie de la production des chansons de l’album. Je vous propose donc, à l’aide de mes collaborateurs Moe et Will, une review croisée de cet album qui, grâce à une campagne de promotion intensive, voire excessive, se vendra aus USA à plus d’un million d’exemplaires la première semaine de vente. Check it out :

MARRY THE NIGHT

Moe : Mauvaise entrée en matière avec un intro mièvre et digne d’un album de Jessica Simpson. Mais qui soudainement prend un rail de coke, car la suite devient plus punchy et avec des sonorités rock qu’on retrouvera un petit peu dans tout l’album. Le coté années 80 n’est pas déplaisant mais enlève tout l’intérêt d’un album si Gaga nous fait du Paula Abdul revisité. Cette chanson reste un peu insipide, même en termes de paroles.
Note : 4/10

Will : Des sons de cloches d’église nous proposent une belle entrée avec ce titre produit par Fernando Garibay. J’imagine une Gaga habillée en mariée marchant l’allée d’une église et se préparant à épouser l’homme de sa vie tout en chantant l’intro. Une fois arrivée devant l’autel, elle est éprise de doutes et dès que le refrain commence, Gaga prend la fuite et part vivre la vie qu’elle rêvait d’avoir. ‘Marry The Night’ est un hymne à la fête et la débauche sur ces sonorités rock/dance, nous offrant ainsi une très bonne introduction de cet album. J’adore particulièrement la fin très 90’s.
Note : 7.5/10

Kay : 5/10

BORN THIS WAY

Kay : Ce titre avait été annoncé comme LE titre pop de la décennie, LE nouvel hymne gay par excellence, d’une dimension intemporelle… Il n’en est rien. Au final, il s’agit d’une chanson sympathique, très entrainante, avec une mélodie aussi efficace qu’un virus sur fond de nostalgie 80′s. De plus, il est assez clair que Gaga a un peu trop écouté une légende de la Pop en enregistrant ce titre… Et il ne s’agit pas de Whitey Houston comme elle voudrait bien nous le faire croire. “Born This Way” n’est rien d’autre qu’un “Express Yourself” 2.0, mais ne dit-on pas que l’imitation est la forme la plus sincère de flatterie?
Note: 6,5/10

Moe : La production de Fernando Garibay est excellente. Et les paroles sont assez fortes malgré leur simplicité. Evidemment on ne peut pas ne pas penser à Madonna en écoutant ce morceau. Très bien ficelé, et bien travaillé, Born this way est un tube en puissance, entraînant et joussif. Don’t be a drag !
Note : 8/10

Will :  8,5/10

GOVERNMENT HOOKER

Will : C’est une Gaga cantatrice qui introduit ce titre très en chaleur où elle n’hésite à crier les mot très osé “Hooker” tout du long! C’est affolant comment la voix de Gaga me rappelle celle de Madonna de temps en temps. Ce n’est en aucun cas une critique, seulement une constatation que j’ai faite. Dès les 1è notes du couplet (‘I can be good!’), j’aurais presque penser que la Madonne était en featuring sur ce titre très électro. En gros, c’est une chanson que j’aime beaucoup, le refrain est vraiment très bon avec cette voix grave de Gaga.
Note : 8/10

Moe : L’entrée en matière de la cantatrice gaga est délirante tout comme la production saccadée du titre. Belle originalité des paroles où Gaga flirte entre sexe et pouvoir. Ce titre est exactement ce que j’attendais d’elle. Du scandale, de l’originalité dans sa musique comme dans ses tenues.
Note : 9/10

Kay : S’il ne fallait retenir qu’une seule et unique chanson de cet album, ce serait celle-ci. Un véritable bijou. L’introduction nous plonge dans un style opéra sombre, une atmosphère à mi chemin entre le religieux et le blasphème, un pont temporel entre un style classique et ancien, et des sonorités futuristes. Puis la chanson démarre avec ce beat atypique et osé, saturé, aux sonorités aiguisées et tranchantes. Gaga se lance dans un couplet comme un hymne au racolage, avant de lancer ce pré-refrain qui se suffit à lui-même. Comment peut-on échouer avec un prérefrain répétitif tel que “Tant que je suis ta pute”? Il y a aussi cette voix masculine imposante qui vient ponctuer ce prérefrain, tel un mac donnant des ordres à sa travailleuse du sexe préférée. Mais alors, le refrain… Hypnotique  enivrant à souhait… ce cri qui semble tout droit venu des entrailles de Gaga, comme un cri de désespoir mêlé à une revendication… “hoookaaaaaa”. Une mélancolie synthétique incroyable se dégage de cette chanson, surtout avec les parties “I’m gonna drink my tears and cry”. Certainement l’une de mes chansons préférées de la discographie de Gaga.
Note: 9,5/10

JUDAS

Will : Le 1er titre produit par RedOne figurant sur l’album est une vraie bombe!! Un titre tout en puissance où Gaga déclare son amour pour Judas, grande référence biblique, celle du traite qui a contribué à l’arrestation de Jésus. Quand elle crie ‘Judas Juda-a-as!’, elle m’effraie presque. Avec un tel sujet, on peut comprendre la lamentation de Gaga face à cet amour compliqué. Un titre purement pop avec un refrain terriblement mélodieux qui se trouve être mon préféré de l’album.
Note : 9,5/10

Kay : Cette chanson me laisse assez perplexe. J’ai vraiment envie de l’apprécier, mais de nombreux éléments me freinent dans mon appréciation. Premièrement, sa structure est si similaire à celle de “Bad Romance” qu’au final, l’on peut aisément parler d’un “Bad Romance” Part 2. Sachant que “Bad Romance” était déjà un “Poker Face” Part 2, l’on se demande jusqu’à quand durera l’exploitation de cette formule… Le beat déstructuré est vraiment le point fort de la chanson, même s’il a été révélé que RedOne s’était un peu TROP inspiré du titre “WannaBE” de Loli Lux. Dommage.
Note: 7 /10

Moe : Affreusement catchy grâce à la mélodie du refrain, la production de Redone est satisfaisante mais sans plus. Elle prend un élan formidable au bridge ou Gaga nous gratifie de son « EWW » qui restera pour moi une interjection d’anthologie ! Ce bridge est tellement claquant qu’il ferait danser les bonnes sœurs du couvent. Judas est un bon titre qui tire son originalité des insinuations polémiques qu’il dégaine envers l’Eglise. Un coup déjà fait auparavant (merci Madonna ) mais qui vaut le coup d’être retenté.
Note : 7/10.

AMERICANO

Kay : L’intention de cette chanson est louable.Vouloir créer un hymne latino sur fond de révolution cheguevarienne devait être une bonne idée sur le papier… mais la concrétisation de cette idée est pour moi une véritable catastrophe. Seules les paroles politiquement engagées, défendant la cause des minorités aux USA, sont dignes d’intérêt. Je trouve ce titre insupportable, et je suspecte même mon corps d’y avoir développé une allergie. J’admire le cran de Gaga, mais cette chanson aurait dû rester une simple idée non concrétisée.
Note: 3,5/10

Moe : “Americano” ou Gaga qui nous fait du Pink Martini sous ecstazy par contre elle le fait très mal. Déjà qu’elle parle mal espagnol et la production est si agressive qu’elle ne rend pas service à la mélodie. C’est assez brouillon et trop surfait avec une voix étouffée de Gaga pour donner un air espagnol.
Note : 6/10

Will :  5/10

HAIR

Moe : Globalement, la chanson est inintéressante trop chargée en instrument différents (batterie, piano, guitare, cymballes, et saxo) et puis sorry mais le Saxo derrière et le Piano … Non Madame ! Non Madame … on se serait cru dans « la croisière s’amuse ». La mélodie est les arrangements sont déjà entendu chez Pink ou chez la Miss Iraheta (petite star d’American Idol)
Seul intérêt, la tournure prise par la chanson vers le second verse et vers le début du bridge qui est intéressante et est du même niveau que le bridge de Judas. Dommage.
Note : 6/10

Kay : A ma première écoute, j’ai trouvé ce titre vraiment complètement dérisoire, hormis les 40 premières secondes. Au bout d’une dizaine d’écoutes, j’ai toujours du mal avec le côté extrêmement commercial qui contamine la mélodie de cette chanson, et lui enlève l’essentiel de sa beauté et de ses émotions. Mais le début de la chanson est tellement beau que je me suis mis à deviner la mélodie en filigrane pour tenter d’imaginer une version acoustique et apprécier ainsi la chanson, et cela a plutôt bien marché. Le beat polymorphe permet de garder éveillée l’attention de l’auditeur et offre plusieurs saveurs différentes dans un mélange assez intéressant. J’attends tout de même la version acoustique pour apprécier cette mélodie à sa juste valeur, loin de la saturation de ce beat nocif et bruyant.
Note : 6,5/10

Will : 6,5/10

SCHEIBE

Kay :“I don’t speak German, but I can if you like”. Cette chanson aura réussi l’exploit de me donner envie de parler l’Allemand. Cette langue est affreusement dissonante, mais Gaga parvient à la rendre mélodique et envoutante dans cette phrase hypnotique. Gaga tient là un véritable hymne qu’il faut absolument qu’elle exploite correctement. Le reste de la chanson est plus conventionnel, mais les arrangements vocaux sont tout simplement fantastiques, en particulier dans le refrain. L’une des meilleures chansons de l’album, sans l’ombre d’un doute.
Note : 8,5/10

Moe : Mes amis, tout le monde se lève pour applaudir ce #MoeJoint, tube parfait pour les défilés de mode. Car le début est tout simplement monumental, Gaga parle non chalante, dédaigneuse maitrisant parfaitement son flot de paroles. La mélodie est assez catchy et la construction de la musique avec le pré refrain parlé ressemble assez à « Bad Romance ». Le rythme de Redone ressemble affreusement à celui de « Unstoppable » de « Chatte » Deluna, rythme galopant dynamique et entrainant ! Le petit loop électro donne un coté Rave Party qui porte la musique parfaitement. Vous comprendrez que c’est ma chanson préférée.
Note : 10/10.

Will : 6,5/10

BLOODY MARY

Will : Encore un titre avec des références religieuses. Mais cette fois-ci, on est dans la mélancolie et Gaga le fait très bien. C’est exactement le titre aussi dark que ses lyrics que je ne me lasse jamais d’écouter. Les choeurs criant ‘Gaga’ sont terriblement envoûtants tout comme la voix de cette dernière surtout dans le dernier refrain où elle se lamente. Les voix dans les couplets qui semblent être des monstres sont parfaitement bien trouvées. Garibay et Gaga ont fait de ce titre une pure merveille !!
Note : 9.5/10

Kay : Une chanson absolument fascinante. L’on retrouve ce style opéra sombre cette atmosphère à mi chemin entre le religieux et le blasphème dont je parlais pour “Government Hooker”, mais cette fois étendus à l’intégralité de la chanson. J’adore le flirt de Gaga avec ces bizarreries musicales comme la déformation brutale et inattendue de quelques passages du couplet, ou ces cris dignes de métalleux qui viennent ponctuer la fin des refrains… L’ambiance de cette chanson est délicieusement envoutante, avec des arrangements très réussis qui mettent en valeur une vraie mélodie travaillée, harmonieuse et puissante. A 2:33, les “Gaga” orgue-aniques sont horriblement appropriés et confèrent à la chanson une toute autre dimension. Flirter avec le blasphème n’a jamais été aussi agréable.
Note : 8,5/10

Moe : Intéressante mélodie et belle ambiance. Gaga nous fait entrer dans une sorte de cérémonial catholique dans un des palais de Venise au moyen Age. On retrouve le même esprit qu’Alejandro dans cette dimension presque mystique. Je suis entré complètement dans cet univers après quelques écoutes. Une chanson qui a toute sa place dans l’album ou dans un album de Madonna…
Note : 8/10.

BAD KIDS

Will : Lady Gaga est révoltée sur cette chanson au style rock du début des années 80. Elle me rappelle vaguement Pat Benatar, chanteuse de l’époque qu’on a déjà tous oublié. Le problème avec ce titre, c’est que je trouve que le refrain ne va pas du tout avec le reste, ce qui fait que je ne crois pas en ce titre passé vite à la trappe.
Note : 4.5/10

Moe : Bon là on retombe un peu dans une ambiance très Eurovision ! Abba sous anabolisant. Car si la production est pas mal, c’est cette mélodie très 80’s qui me gêne énormément. Et puis ce bridge avec le Piano est affligeant, prévisible et chanté sans conviction. Un titre globalement sans intérêt.
Note : 2/10

Kay : Un nouvel hymne de Gaga à l’acceptation de la différence, de tous ceux qui refusent de suivre les règles normatives de la société… J’aime beaucoup les arrangements très Pop de cette chanson, surtout dans la mélodie du refrain, une mélodie habitée, presque touchante. Extrêmement catchy, mais un manque de puissance qui me gêne tout de même. Gaga tient un nouveau hit avec cette chanson si elle l’exploite correctement.
Note : 7/10

HIGHWAY UNICORN (ROAD 2 LOVE)

Kay : Une chanson à fort potentiel, mais pas vraiment exploité comme je l’espérais. J’aime beaucoup le début de la chanson, qui laisse présager une chanson vraiment différente, mais l’on retombe assez rapidement dans le schéma typique de Gaga : des couplets en voix pleine, grave, et des refrains chantés en voix de tête. Il y a quelque chose de vraiment très catchy dans cette chanson, mais je regrette que l’atmosphère du début soit un peu édulcorée dans le reste de la chanson.
Note : 6,5/10

Moe : Malgré un beat qui est construit de manière assez moderne dans les bridges l’habillage rock fait beaucoup penser à Queen et le doublement en échos de la me laisse indifférent. Un titre qui a certainement une importance pour Lady Gaga qui raconte son parcours de ville en ville pour donner des concerts pour ces little monsters. Cependant la direction musicale très 80’s donnent tellement l’urticaire que je n’arrive à apprécier les paroles à leur juste valeur.
Note : 5/10.

Will : 4,5/10

HEAVY METAL LOVER

Kay : L’une de mes chansons préférées de l’album. J’aime la saturation du beat et la légèreté des arrangements vocaux de Gaga, qui survole le beat avec aisance et nonchalance pour un résultat vraiment réussi. Gaga est un peu comme une sirène robotisée qui hypnotiserait les auditeurs à grands coups d’autotune et de mélodie racoleuse sur un beat martelé par une ligne de basse appuyée et saisissante. Les pré-refrains sont envoutants et les onomatopées du refrain ont tout ce qu’il faut de répétitivité pour imprimer la chanson dans l’esprit de l’auditeur.
Note: 8,5/10

Moe : Sans substance illicite, cette chanson réussit à me transporter dans une belle ambiance cosmique, légère et heureuse. Ce titre aurait pu se glisser aisément dans l’album de Kylie Minogue « Aphrodite » insufflé par le même vent qui porte « Cupid Boy ». Je trouve aussi que la voix de Gaga est étrangement ressemblant à Madonna dans « Hung Up ». Le début rappelle un peu trop le début de ‘Born this way’ mais je pense que c’est fait exprès. En tout cas, Gaga a réussi son pari de me transporter grâce à cette musique.
Note : 8/10

Will : 8,5/10

ELECTRIC CHAPEL

Moe : Un bon mélange de sonorités rock, disco et avec des ajouts d’orgue qui donne cette dimension pesante. Ce n’est pas mon truc mais je dois dire objectivement que c’est assez bien travaillé, chanté et ficelé du début à la fin. L’idée conceptuelle d’une ambiance electro rock dans une chappelle d’orgues et de voix gospels est assez bonne. Très intéressant.
Note : 6/10.

Kay :Un beat  electro-pop assez éclectique, introduit et ponctué par une guitare électrique pour un résultat très plaisant. Mais le point fort de cette chanson reste les arrangements vocaux de Gaga, que l’on aurait dit tout droit sorti du placard de Madonna. Encore une chanson qui aborde un thème religieux dans un véritable concept d’amour blasphématoire. Pourquoi une telle obsession de la religion Gaga? La chanson reste cependant absolument délectable, et l’un des meilleurs titres de l’opus.
Note : 8/10

Will : L’introduction avec ce riff moitié électro, moitié rock est électrisante. On ferme les yeux et on écoute les violons qui nous transportent vers un autre monde jusqu’au couplet dominé par des synthés hyper catchy. Le tout est très bien mené et on a presque envie de retrouver Gaga dans cette chapelle électrique, tellement cela est intrigant de savoir ce qui s’y passe. Les choeurs d’église et les sons d’orgues terminent avec perfection le titre. Gaga signe ici un des meilleurs titres de cet album.
Note : 9/10

YOÜ AND I

Moe : Je préfère la version travaillée que l’acoustique. La mélodie un peu country est très bien travaillée et c’est la ou Gaga excelle. Une bonne chanson. Sans plus.
Note : 6/10

Kay : La première chanson de “Born This Way” que Gaga avait présentée à ses fans. Chose assez rare pour Gaga, je trouve la version studio beaucoup plus aboutie que la version acoustique live. Je trouve que le beat valorise énormément la mélodie, que je trouve assez faiblarde en live. Une prestation vocale irréprochable de Gaga, et une véritable bouffée d’air frais et de légèreté dans un album dont la lourdeur de sens frôle parfois l’asphyxie.
Note: 7,5/10

Will : A chaque fois que j’entends le début du couplet de ce titre, je ne peux m’empêcher de penser à American Idol; allez savoir pourquoi !! Bref ! C’est un bon titre country comme il est difficile d’en trouver aujourd’hui. Le refrain est typique de Shania Twain. C’est la chose qui m’a le plus frappé à la 1è écoute. Les voix, les harmonies dans le refrain et les instruments utilisés, tout crie Shania !! Alors qu’elle fut ma surprise quand j’ai découvert que ce titre était produit par Robert Lange, l’ex mari de Shania Twain. Finalement, tout me paraissait plus clair. Pour moi c’est un peu le ‘Speechless’ de ‘Born This Way’.
Note : 7/10

THE EDGE OF GLORY

Kay : Grâce à la version acoustique live, mon appréciation de cette chanson a pris une toute autre dimension. Je trouve la mélodie et les arrangements vocaux vraiment magnifiques, et après avoir pu me délecter de leur intensité dans la version acoustique, je suis plus à même d’apprécier son mélange avec ce beat uptempo et souvent bourrin. Je ne suis toujours pas très fan du solo de saxophone, mais je salue l’effort d’originalité… Même si j’aurais préféré n’entendre le saxophone que dans une seule chanson sur cet album. J’aurais vraiment aimé avoir une version acoustique en qualité studio de cette chanson.

Note : 7,5/10

Moe : Un beat dance à la sauce année 80, déjà entendu dans Hair, une musique prévisible terriblement catchy et aucune prise de risque. Le genre de chansons qui pourrait être chanté dans Glee. C’est gentillet. C’est propre. Ca ne sent pas assez la culotte sale. Le saxo qu’on a entendu dans Hair auparavant is making me throwing up.
Note : 6/10

Will : 8/10

CONCLUSION

Kay : Avec “Born This Way”, Lady Gaga avait promis d’offrir le meilleur album de la décennie. Elle avait parlé de révolution musicale, d’un véritable petit bijou… Il n’en est malheureusement rien. Pour moi il s’agit d’un album à deux vitesses. D’un côté l’on a ce qui ressemble à une seule et unique chanson déclinée en un maximum d’exemplaires, tant les mélodies et les beats sont similaires (j’attends que quelqu’un fasse un mash-up de “Born This Way”, “The Edge Of Glory”, “Hair”, “Highway Unicorn” et “Marry The Night”)… Et de l’autre, il y a ces chanson absolument géniales, qui ont leur propre univers sans pour autant porter atteinte à la cohérene globale de l’album, des chansons aux sonorités atypiques, aux mélanges stylistiques savamment dosés, aux atmosphères marquantes et envoutantes, aux arrangements vocaux hypnotisants… Voilà pourquoi il m’est difficile de parler d’un excellent album. Ma frustration d’entendre d’excellentes mélodies noyées dans des beats asphyxiants n’a d’égal que mon envie d’entendre plus de chansons dark et puissantes comme “Government Hooker” ou “Heavy Metal Lover”. Quoi qu’il en soit, une bonne partie de cet album ne ressemble en rien à ce qui se fait actellement, et je remercie Gaga d’avoir eu le courage prendre des risques pour éviter de se fondre dans la masse. L’on est toujours assez loin de la révolution musicale promise, mais l’on ne pourrait nier la qualité du travail derrière cet album.

NOTE GENERALE : 7,14/10

A retenir : Government Hooker, Heavy Metal Lover, Schibe, Bloody Mary, Electric Chapel

Moe : Voici un album surprenant de Gaga, moins commercial que prévu qui lui tenait à cœur. Une sorte d’accouchement de l’histoire de Gaga dans un album, ses influences, ses combats et ses peurs. Beaucoup d’influences viennent s’entrechoquer dans cet album, entre les rythmes Dance des années 80 (Bad Kids, Hair, Edge of Glory, Highway Unicorn, Marry the night), les sonorités Rock Queen (Highway Unicorn, et subtilement country (You and I) avec un relent de Madonna du début à la fin. Gaga nous fait pénétrer de temps en temps des ambiances lourdes d’orgues, de cloches, de voix aériennes nous rappelant l’atmosphère des cathédrales. Le choix d’incruster des éléments religieux pour mieux les critiquer me parait parfois un peu trop intellectuel pour les Monsters qui ne sont que des gays effarouchés en quête de la future Madonna, Mylène ou Dalida. Mais ce qui me frappe surtout dans cette démarche de concentrer sur ses influences de bases et ses combats de sang, c’est cette peur du futur qu’elle exprime dans le manque d’originalité de la direction musicale. Les prises de risque sont trop millimétrées, pas assez déjantés. On a perdu la gaga de « Teeth », la Gaga de « Ra ra ramama Gaga Oulala »… On a perdu le monstre pour faire place à une vierge camée et nostalgique qui chante Rock et Dance. On a tout simplement perdu le coté urbain de Gaga, Miss Trashy Ah Ah ! L’effort reste objectivement bien ficelé, sincère et cohérent … néanmoins pas assez original, légèrement inégal parfois répétitif. D’un Sheisse flamboyant à un Bad Kids inutile…

NOTE GENERALE : 6,5/10

Mes HighLights sont : Sheisse / Government Hooker / Heavy Metal Lover / Born This Way / Bloody Mary / Le bridge de Judas.

Will : En guise de conclusion, je dirais que Gaga nous a finalement offert un album assez inégal, mais plus que correct. Il y a beaucoup de très bons titres (Born This Way, Judas, Bloody Mary, Electric Chapel, The Edge Of Glory) qui sauvent la présence de très mauvais qui ne méritaient même pas d’être présents sur la tracklist finale (Americano, Hair, Bad Kids, Highway Unicorn), et donc qui plombent la moyenne générale de l’album. L’ensemble est cependant très homogène : Gaga nous propose ici un retour vers les années 80 et 90 avec des sons dance mêlés pour certains au rock, pour d’autres à la techno, ce qui est loin d’être déplaisant quand on a baigné dans ce genre de titres. Toutefois, on est loin de la révolution musicale qu’elle nous avait promise : la plupart des titres m’ont rappelé d’autres artistes, Madonna en tête de liste. Je ne pense pas que Gaga le fasse exprès de mettre en avant des similitudes avec d’autres de ses consoeurs, sachant qu’elle essaie au plus que possible d’être originale et de se détacher du lot. Bien sûr on sait tous que la plupart des choses qu’elle nous montre aujourd’hui ont déjà été faites avant; je considère simplement qu’on a tous nos propres inspirations, et que dans le cas de Gaga, elle essaie toujours d’y mettre sa touche personnelle. Dans l’ensemble, j’ai été beaucoup plus emballé par les productions de Garibay qui m’a énormément surpris par rapport à ses précédents travaux avec la star, plutôt que par les productions de RedOne beaucoup moins prédominantes sur cette nouvelle galette, car mis à part Judas, le reste est plutôt insipide. J’applaudis donc Gaga pour nous avoir une fois de plus offert un album divertissant, parfois profond, et cette fois-ci assez différent des 2 précédents opus ‘The Fame’ et ‘The Fame Monster’. Et même si la révolution musicale n’est pas là, je ne lui en tiendrai pas rigueur.

NOTE GENERALE : 6.9/10

NOTE GLOBALE : 6,84 / 10

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