Roland-Garros : Sabre Lauclair

Publié le 28 mai 2011 par Levestiaire @levestiaire_net

 Il est issu de l’hippisme et de la pétanque, et pourtant ses amis boulistes disent qu’il aime avant tout le sport. Dans l’exercice de ses fonctions, Daniel Lauclair parlerait donc de sport. Invérifiable : dans son tennis club, il cotoie des cuisiniers, un casse-couille qui jongle avec ses raquettes, des journaux du jour et Hanouna. Même Bernard Farcy vient l’écouter, comment savoir si France4 émet vraiment. 

Si Dany se levait sur les coups de 7h, il n’oublierait sans doute jamais de foutre une bonne trempe à sa femme, c’est pour les jours où il n’aurait pas de compliment à lui faire sur sa coiffure de merde ou son visage ridé voire son corps déformé par les grossesses successives. Ce moment de tendresse, c’est juste avant de préparer sa revue de presse sur un coin de table pendant le petit déj. Son stabylo orange traque les papiers les plus éloquents de la quinzaine, pour rendre hommage aux Français qui brillent. L’embarras du choix, ils sont déjà trois en huitièmes : « Tsonga à la trappe« . Jo-Wil ne devait pas encore être assez au fond du trou. Ensuite, direction la porte d’Auteuil, à cette heure là ses proies sont souvent à l’entraînement. Mais avant d’aller retrouver Chardy et Simon pour se demander si leur amitié resistera au duel, il fait sa rubrique bouffe. D’ailleurs Dany ne demande pas, il affirme. Ou il rentre dedans, au choix. On appelle ça le  journalisme à la papa. Avant la 9ème binouze bien-sûr. Quand Dany rencontre le cuistot du jour, il le méprise à peine.  »Alors tu nous as pondu quoi aujourd’hui ? » Souvent il oublie le « connard » en fin de phrase. Ce n’est pas grave, il se rattrape entre entre le dos de foie gras poêlé et le caviar de volaille: « Allez on enchaîne! » Un « putain » n’aurait probablement pas été de trop. « Et on boit rien avec ça » ?

A la benne Mladen

Place au jeu ensuite et aux interviews intimistes dont il a le secret. Kristina Mladenovic va finir par le savoir : deux ans après un mot gentil pour saluer sa première participation, c’est le même sosie d’Henri Sannier au cheveu lisse qui s’est avancé vers elle pour lui demander comment elle s’était démerdée pour perdre alors qu’elle menait 5-3 dans la 3e manche. N’ayant pas de réponse et une bonne envie de pleurer, elle a tourné les talons ; dommage, Danny voulait lui demander sa recette pour devenir la plus mauvaise joueuse de tous les temps. Le court n°7 est décidément un sanctuaire puisque Mahut, quelques heures avant d’y perdre, avait dû promettre au micro de notre serviteur qu’il ne ferait pas chier les gens pendant 11 heures, cette fois.

N’allez pas croire que Lauclair n’aime personne, il fait juste son métier avec mesure : Clément et Robert ont eu droit à une hagiographie en règle, surtout après la branlée du 2e tour. « Stéphane, en entrant sur le court vous avez eu la pression, que vous avez tenté d’évacuerJe vous laisse savourer le moment avec le public. » Quand on a marqué 3 jeux c’est sans doute la première chose qu’on a envie de faire. D’ailleurs le public le lui rend bien, on entendait à peine les « Stéphane dégage, t’as rien foutu! » 

Pendant ce temps-là, Montel n’est pas le seul à raviver les souvenirs de France 2 foot. Etre multisport, c’est un métier.