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FOLK C'est un album sept titres qui aurait pu n'en faire qu'un. Un album court de 32 minutes, long comme une histoire sans fin.
Rapidement, la réminiscence des albums précédents est évincée. loin du compte, loin des expectatives qui accompagnent le genre. Le roi est mort, vive le King Créosote. Surtout avec Jon Hopkins comme apôtre.
Car oui, ce nouvel album a une âme, envoutante et délibérée. Si le rythme est linéaire du premier au septième titre, on se perd gaiement dans cette histoire sans fin. Une fois les 2:35 du "First Watch" écoulés dans une cacophonie qui n'a rien de musical, "John Taylor's Month Away" s'installe pêle-mêle comme une sonorité absolue, un crescendo musical qui s'apprécie encore et encore, au fil des écoutes.
A première écoute d'ailleurs, on saisit immédiatement l'influence de Jon Hopkins sur le King: le ton a baissé, l'accolade entre la voix et les instruments est franche. Ici, les arrangements sont impeccables, irréprochables de continuité. "Your Young Voice" se termine sur une répétitions d'appels. Comme si on était en droit d'en redemander. Bisser des "Running on Fumes", applaudir ce "Your Young Voice", son enchantement fourni.
Si King Creosote a su s'entourer de Jon Hopkins, c'est certainement pour s'adosser d'un nouveau rôle musical. Une transition réussie, aboutie, tant ce "Diamond Mind" est agréable.