Pourquoi ? L'interdiction communiquée par le président socialiste de Savièse repose sur trois arguments :
- l'assemblée de l'UDC devait être ordinaire, or la présence annoncée tardivement d'"un invité extraordinaire" change la donne
- une "demande de contre-manifestation" faite le 25 mai 2011 est un autre élément nouveau
- enfin des menaces de débordements sont possibles en raison de "projets de rassemblements organisés sur Internet" Conclusion : la sécurité ne peut plus être garantie sur le territoire communal et la manifestation est donc interdite.
Il est intéressant de noter que Michel Dubuis est au courant de la venue de Geert Wilders [dont la photo provient d'ici], l'invité extraordinaire du communiqué, depuis le 19 mars 2011, c'est-à-dire plus de deux mois avant la décision communale, que la contre-manifestation a été demandée par le Conseil central islamique suisse et que "cette décision communale est fondée exclusivement sur l'aspect sécuritaire et ne saurait être assimilée à une atteinte à la liberté d'expression".
Il convient de remarquer qu'il suffit de faire la demande d'une contre-manifestation et de faire des menaces de rassemblements sur Internet pour qu'il ne soit plus possible de s'exprimer librement.
Geert Wilders est présenté, avec un bel ensemble, par les médias romands comme un "extrémiste de droite".
Voici ce que, le 28 janvier 2010, Guy Millière écrit sur le site des Quatre Vérités ici
"La réalité est
très différente. Strictement rien dans les idées de Geert Wilders ne le rattache à ce à quoi on associe en général l’extrême-droite. Rien non plus ne permet de le qualifier de
raciste. Économiquement, c’est un libéral classique, adepte du libre marché et de la liberté d’entreprendre. Politiquement, c’est un adepte d’une conception lockéenne du droit et du
rôle du gouvernement dans la société. À l’échelle planétaire, c’est un ami d’Israël et des États-Unis."
Le Matin du 26 mai 2011 ici précise :
"Dans son pays, Geert Wilders est jugé pour incitation à la haine raciale et à la discrimination envers les musulmans. Il encourt jusqu’à un an de prison ou 7600 euros d’amende.
Le 23 mai dernier, le tribunal d’Amsterdam a rejeté une demande de la défense de Geert Wilders qui demandait l’abandon des poursuites à l’encontre du chef de file de l’extrême droite néerlandaise.
Geert
Wilders est poursuivi pour avoir comparé le Coran au "Mein Kampf" d’Adolf Hitler dans des déclarations faites entre 2006 et 2008 dans les journaux néerlandais, sur des forums internet et dans
son film de 17 minutes "Fitna" ("Discorde" en arabe). Film que le Valaisan Oskar Freysinger souhaitait projeter durant cette soirée à Savièse."
Guy Millière répond sur le site des Quatre Vérités ici :
"Wilders
est – et c’est ce qu’on lui reproche en fait – inquiet de l’expansion de l’islam en Europe, désireux de
mener le combat contre celle-ci et de poser des questions qui dérangent. Il considère l’islam comme imprégné d’idées totalitaires, d’appels à la violence, à l’intolérance, à la discrimination,
à l’oppression des femmes et, précisément, au racisme.
Il a mené campagne
sur ces thèmes et fondé à cette fin un parti politique, le Parti pour la liberté, qui est aujourd’hui la principale force politique de son pays.
Il a réalisé un
court-métrage de seize minutes appelé "Fitna", largement
diffusé sur le net, au sein duquel il juxtapose des phrases extraites du Coran, des déclarations de prêcheurs musulmans contemporains, et des images montrant la mise en œuvre de ce que prônent
ces déclarations, par des gens qui les ont prises au sérieux : des attentats du onze septembre à l’assassinat de Theo Van Gogh…"
Francis Richard
Voici le court-métrage Fitna qui signifie Discorde, réalisé par Geert Wilders et diffusé sur YouTube qui, entre
autres, lui vaut d'être poursuivi :