Conformément à sa mission de protection sanitaire des citoyens Français, l’Afssaps procède régulièrement au contrôle de l’intérêt thérapeutique de médicaments commercialisés sur le territoire hexagonal. En effet au terme de plusieurs années de distribution, il est possible de tirer des conclusions sur les effets positifs mais également négatifs d’un médicament. S’il est redoutablement efficace pour soigner ou atténuer telle ou telle pathologie, il sera naturellement maintenu. En revanche si nous sommes en présence d’un médicament n’apportant aucun bienfait médical ou pire suscitant des conséquences secondaires graves, il fera l’objet d’un retrait du marché. Au-delà de la protection de la santé des patients, il s’agit également d’éviter des dépenses superflues pour les organismes de protection sociale à savoir les mutuelles santé et l’Assurance Maladie. Alors que l’Assurance Maladie procède à un remboursement à titre principal, le patient bénéficie d’un complément de la part de la mutuelle santé s’il a la chance d’en être adhérent. Il n’est effectivement pas possible pour toutes les bourses d’adhérer à une mutuelle santé parce que malgré un coût mensuel modéré, cela représente une certaine somme.
Fort de ces objectifs multiples mais complémentaires, l’Afssaps a procédé à la réévaluation du rapport risque/bénéfice des médicaments contenant du buflomédil : « Les médicaments contenant du buflomédil sont des vasodilatateurs périphériques mis sur le marché en 1974, destinés à traiter les symptômes de la claudication intermittente provoquée par l’obstruction des artères des membres inférieurs. [...]En conséquence, l’Afssaps a suspendu l’AMM des médicaments contenant du buflomédil et a déjà procédé au rappel des lots présents sur le marché ». Il s’agit d’une situation tout à fait remarquable de la part de l’Afssaps qui est emprunte de courage et de détermination. Contrairement aux accusations qu’elle reçoit ponctuellement, l’Afssaps s’inscrit dans une logique résolument sécuritaire et ne se soucie pas des intérêts économiques des laboratoires pharmaceutiques. En revanche, elle prend soin évidement de ne pas porter préjudice à tord à l’industrie pharmaceutique mais c’est un comportement parfaitement légitime.