Un adieu aux personnages d’une saga culte !
Tous les personnages sont évidemment au rendez-vous de cette conclusion. Ennis ne se contente en effet pas d’apporter toutes les réponses aux questions laissées en suspens, il clôt également le destin de chacun de ses héros au fil des différents chapitres. Il s’occupe des plus connus comme Jesse, Tulip, Cassidy, le Saint des Tueurs et Herr Starr, sans pour autant délaisser ses personnages secondaires, tels que Tête-de-Fion, Lorie, Hoover et Feathertone. On sent bien que le scénariste aime ses personnages et que l’intrigue n’est souvent qu’un prétexte au développement psychologique des différents protagonistes.
C’est à Alamo, symbole de la résistance désespérée de 1836 face à l’armée mexicaine, que la plupart des destinées vont se croiser et régler leurs différents. De la revanche d’un Archipère mutilé au règlement de comptes entre Jesse et un Cassidy dont on découvrit la vraie nature lors du tome précédent, en passant par la quête du Saint des Tueurs, les confrontations ont bel et bien lieu, mais s’avèrent finalement plus psychologiques que sanglantes. Le lecteur n’a donc pas droit à son Armageddon, ni à la confrontation tant attendue entre Jesse et Dieu, mais l’auteur lui réserve néanmoins une ou deux surprises intéressantes.
Et si cette saga blasphématoire mêle habilement humour trash, vampires, anges, sexe, drogues et armes à feu, il y est également question d’amour et d’amitié, entre Jesse et Tulipe, entre Herr Starr et Feathertone, entre Hoover et Feathertone, voire même entre Jesse et Cassidy ou entre Dieu et sa création, mais sans oublier Tête-de-Fion qui, après avoir découvert le revers de la médaille lors du tome précédent, va maintenant également trouver l’amour.
Visuellement, le graphisme de Dillon illustre toujours à merveille le scénario complètement déjanté et riche en dialogues d’Ennis.
Une saga incontournable s’achève !