28 mai 2011
(No 2011-22)
L’Orchestre symphonique de Montréal fera ses adieux à la Salle Wilfrid-Pelletier en présentant Das Rheingold (L‘Or du Rhin). Après l’avoir fait pour Tristan und Isolde et Tannhäuser, le chef Kent Nagano offre aux mélomanes et lyricomanes de la métropole québécoise une version concert du premier de la tétralogie de Der Ring des Nibelungen (L’Anneau du Nibelung).??Il a réuni une belle distribution de 14 chanteurs comprenant Laurent Alvaro (Wotan), Nikolai Schukoff (Loge), Anke Vondung (Fricka), Wendy Bryn Harmer (Freia), Alexandre Sylvestre (Donner), Antonio Figueroa (Froh), Anna Larsson (Erda), Eike Wilm Schulte (Alberich), Wolfgang Ablinger-Sperrhacke (Mime), Morris Robinson (Fasolt), Philip Ens (Fafner), Marianne Lambert (Woglinde), Anna Kasyan (Wellgunde) et Allyson McHardy (Flosshilde). Deux représentations de ce concert sont prévues pour le dimanche 29 mai à 14 h 30 et le mardi 31 mai à 19 h 30 et seront précédées de causeries pré-concert (le 29 mai è 13 h 30 et le 31 mai à 18 h 30) à l’occasion desquels Kelly Rice de CBC Radio 2 aura un entretien avec le musicologue et animateur d’Opéramania Michel Veilleux.
Le concert de fin de saison de l’Atelier lyrique de l’Opéra de Montréal
Les stagiaires de l’Atelier lyrique de l’Opéra de Montréal présenteront, comme le veut la tradition, un concert de fin de saison. Ce sera l’occasion d’entendre Isaiah Bell, Karine Boucher, Aaron Ferguson, Aidan Ferguson, Riccardo Iannello, Philip Kalmanovitch, Chantale Nurse, Emma Parkinson, Pierre Rancourt et Suzanne Rigden ainsi que leur accompagnateur Jérémie Pelletier. Ce concert aura lieu à la salle Tudor de la Maison Ogilvy le mardi 31 mai à 20 h. Ce concert est réservé aux donateurs et donatrices…et il n’est pas trop tard pour faire un tel don…en cliquant ici ou en communiquant avec Monique Denis, responsable de la campagne annuelle et des événements, par téléphone au numéro 514-985-2222 poste 2221 ou par courriel à l’adresse mdenis@operademontreal.com.
La bohème de l’Opéra de Montréal : Marianne Fiset et Étienne Dupuis s’illustrent
J’ai assisté à la première de La Bohème dans la nouvelle production de l’Opéra de Montréal le samedi 21 mai dernier. La nouvelle production de la compagnie lyrique montréalaise n’a pas su combler toutes les attentes de l’amoureux de cet opéra qu’est le blogueur lyrique que je suis. La mise en scène d’Alain Gauthier m’a paru parfois, trop souvent, dénué du sens dramatique que requiert l’oeuvre et la scène finale n’a pas suscité l’émotion que rend possible le livret de Giocosa et Illica et la partition de Puccini. Le décor grandiose, ce loft du XIXe siècle, dont l’immense mur vitré évoque davantage une gare parisienne que l’appartement d’étudiants de la Ville Lumière, prive l’action de l’intimité qui lui est pourtant si nécessaire. Les éclairages ne permettaient pas toujours d’apprécier le travail des interprètes et s’agissant des costumes, la petite casquette de Mimi – comme l’ont fait remarquer certains critiques- n’était pas sans rappeler celle d’une Gavroche…si différente du personnage central de La bohème. S’agissant de ce personnage central, Marianne Fiset s’illustre dans le rôle de Mimi et a démontré au public montréalais qu’elle a le calibre d’une grande chanteuse lyrique. On comprend l’Opéra national de Paris de lui avoir confié, la saison prochaine, le rôle de Manon dans l’opéra de Massenet qu’elle partagera avec nulle autre que Nathalie Dessay. Il en va de même pour Étienne Dupuis qui incarne, tout au long de l’opéra, un Marcello crédible, tant par la qualité du jeu que la beauté de la voix. La soprano Lara Cieklewicz est étincelante dans le rôle de Musetta et est promise à un bel avenir. Les autres membres de la distribution ne se distinguent pas particulièrement et je ne comprends toujours pas les raisons pour lesquelles l’Opéra de Montréal continuent de confier des rôles à Roy Del Valle, baryton, l’ancien stagiaire de l’Atelier lyrique de l’Opéra de Montréal, qui nuit à la qualité générale de ses productions. Dirigés par Claude Webster, les Chœurs de l’Opéra de Montréal sont à la hauteur et la direction musicale de Giuseppe Pietraroia soutient adéquatement le travail des interprètes.
Une troisième représentation sera donnée ce soir et trois autres occasions seront données de voir cete production, soit les 30 mai et 2 juin à 20 h…ainsi qu’en matinée le dimanche 4 juin à 14 h.
La Bohème, opéra en quatre actes, livret de Giuseppe Giacosa et Luigi Illica, d’après Henri Murger, musique de Giacomo Puccini (1896).
Production: Opéra de Montréal. Salle Wilfrid-Pelletier de la Place des Arts. Première le samedi 21 mai 2011. Autres représentations: 25, 28, 30 mai et 2 juin à 20 h et 4 juinà 14 h. Avec surtitres français et anglais.
Distribution:
Mimi : Marianne Fiset, soprano
Rodolfo : Antoine Bélanger, ténor
Marcello : Étienne Dupuis, baryton
Musetta : Lara Ciekiewicz, soprano
Colline : Alexandre Sylvestre, basse
Schaunard : Pierre Rancourt, baryton
Benoît et Alcindoro: Roy Del Valle, baryton
Mise en scène : Alain Gauthier
Décors : Olivier Landreville
Costumes : Opéra de Montréal
Éclairages: Claude Accolas
Choeur de l’Opéra de Montréal (dir. Claude Webster) et Orchestre Métropolitain
Direction musicale : Giuseppe Pietraroia
Et de passage en France, je compte fréquenter L’École du spectateur de l’Opéra de Lyon
Comme je le fais depuis plusieurs années, je me rendrai à Lyon pour faire cours à l’Institut pour l’étude de la Francophonie et de la mondialisation (IFRAMOND) et je profite toujours de mon séjour dans la capitale de la Région Rhône-Alpes pour me rendre à l’Opéra de Lyon. Je ne pourrai malheureusement pas assister à la production de Tristan und Isolde de Richard Wagner dont la première aura lieu le 4 juin et dont six autres représentations sont prévues, mais j’entends bien assister à L’École du spectateur le jeudi 31 mai à 18 h. S’inscrivant dans le cadre d’un partenariat entre l’Université catholique de Lyon, cette école se veut un prélude à l’opéra du maître de Bayreuth et prendra la forme d’une conférence publique de Xavier Rockenstrocly, docteur et agrégé de Lettres modernes. Le conférencier cherchera à répondre à certaines questions fort intéressantes : Comment un musicien choisit-il une œuvre littéraire, une histoire, et pourquoi veut-il, à partir d’elle, composer un opéra ? La choisit-il vraiment, d’ailleurs ? Que dire des rapports entre le librettiste et le compositeur ? Et le livret, à la fois œuvre littéraire et support à la composition, comment le compositeur s’en saisit-il, le transformant en opéra ? Quel est enfin l’apport du chef d’orchestre, celui du metteur en scène ? Métamorphose, trahison, simplification, contresens… métissage, en un mot, au service de l’art ?
Je vous en ferai un compte-rendu dans un prochain blogue lyrique…en attendant par ailleurs l’audition de ce Tristan und Isolde qui aura été enregistré par France Musique lors de la représentation du 10 juin et retransmis le samedi 25 juin dans le cadre de l’émission Soirée lyrique)…et non sans avoir vu des images et deux extraits visuels de la production qui sont accessibles en cliquant ici.
L’animatrice Sylvia L’Écuyer L’Opéra du samedi radiodiffusera une production d’Alcina de Georg Friedrich Haendel d’après Orlando Furioso de Ludovico Arioso par l’Opéra de Vienne. La distribution comprend Anja Harteros, soprano (Alcina), Veronica Cangemi, soprano (Morgana), Vesselina Kasarova, mezzo-soprano (Ruggiero), Kristina Hammarsstrom (Bradamante), Benjamin Bruns, tenor (Oronte) et Adam Plachetka, basse (Melisso). Les Musiciens du Louvre seront sous la direction du chef Marc Minkowski. Dans le cadre de l’émission, l’animatrice rediffusera une entrevue réalisée avec le directeur de l’Opéra de Vienne, le français Dominique Meyer.
Bonne semaine lyrique !