La semaine dernière nous nous réjouissions du rebond du dollar permettant de redonner des couleurs à la performance de notre portfolio. Cette semaine nous devons déjà déchanter, tant le franc suisse est en train de battre tous les records. Cette vigueur particulièrement malsaine du CHF pèse non seulement sur la rentabilité de notre portefeuille, mais aussi sur celle des entreprises exportatrices suisses. C’est particulièrement le cas dans l’industrie des machines, dont la demande est plus élastique au prix que celle des pharmaceutiques et surtout du luxe.
Dans ces conditions, il est très difficile pour un investisseur helvétique de dégager des performance décentes, qu’il investisse sur le SMI (rempli de valeurs internationales) ou à l’étranger. Même les small caps actives uniquement sur le territoire suisse subissent indirectement la force du CHF puisque beaucoup sont des sous-traitants des grandes entreprises exportatrices. Une fausse bonne idée pourrait être l’achat d’une valeur du luxe suisse, comme Richemont (SWX:CFR). Cependant son PER actuel s’élève à 28.43, le rendement est de 0.82% et les dividendes n’affichent pas de stabilité historique. Il y a donc clairement de la spéculation non seulement sur le franc suisse mais aussi sur les valeurs helvétiques peu sensibles à sa hausse. Quant à l’immobilier helvétique il navigue lui aussi dans une jolie bulle, profitant de taux historiquement très faibles et des mauvaises performances boursières.
Finalement il ne nous reste plus qu’à nous armer de patience et profiter de cette force du CHF pour acheter des valeurs étrangères à bon prix. C’est après tout la base de tout investissement à long terme orienté valeur. On se console aussi en se disant qu’en prenant l’euro comme monnaie de référence, la performance de notre portfolio est meilleure que celle du CAC 40, avec moins de volatilité.
Autre petit sujet de satisfaction, nous entrons bientôt à nouveau en période de distribution de dividendes, ce qui va faire gonfler nos revenus passifs. CenturLink a par contre annoncé un dividende une nouvelle fois inchangé, à 0.725 USD. Pour rappel, ce montant n’a plus évolué depuis mars 2010. Il ne reste donc plus que deux distributions cette année à la société pour ne pas interrompre 37 années consécutives d’augmentation du dividende ! Le ratio de distribution actuel s’élevant à 97.41%, cette mission s’avère donc particulièrement délicate.