Cette approche correspond à une attitude générale développée par la Direction de l'Habitat, de l'Urbanisme et du Paysage (DHUP), au sein de la Direction Générale de l'Améngement, du Logement et de la Nature (DGALN). Elle vise a mettre en oeuvre toutes les solutions possibles pour accélérer les processus liés aux autorisation d'urbanisme (de la planification aux autorisation "individuelles"). Elle répond à un enjeu majeur : l'accélération de la production de logement dans un cadre de gouvernance adaptées.
Toutefois, cette attitude a été poussée à l'extrême, allant jusqu'à la suppression du caractère opposable des anciennes directives territoriales d'aménagement (DTA) dans les nouvelles directives territoriales d'aménagement et de développement durable (DTADD), introduit de nouveaux risques. Avec une telle stratégie, les délais d'élboration sont évidemment réduits : les acteurs savent que la portée du document est réduite et donc consacrent moins d'énergie à son élaboration. La suppression du caractère opposable n'oblige en effet pas les collectivités à appliquer les orientations définies par la DTADD. Dans un tel contexte, comment élaborer un projet d'ensemble pour un territoire représentant un enjeu national (objectif de la DTADD inscrit dans la loi) ?
Au final, on aura mobilisé et déployé une énergie importante en matière de réflexion, des moyens financiers encore plus importants, pour un résultat qu'il faudra défaire dans 10 à 20 ans. Sans compter l'impact sur les finances des collectivités, car elles sont mises à contribution dès à présent, et ce sera à elles de gérer les conséquences dans les décennies à venir. L'amélioration de la situation des finances publiques n'est pas encore à l'horizon.