Comme d’habitude, la catégorie « visite d’ateliers » ne comporte pas de commentaires sur les œuvres de l’artiste. Juste une ambiance. Une atmosphère que j’aime bien.
Zone commerciale de Quétigny, face à un marchand de cheminées, discrètement, un chevalet posé dehors signale l’atelier du peintre Daniel Carette. Un petit bâtiment de type industriel a
Si vous avez l’œil perçant, vous allez dénicher un petit panneau conservé quelque part dans l’atelier de Daniel Carette, plutôt inattendu: « ÉLECTRICIEN EN INTERVENTION »! C’est que cet artiste fut d’abord un technicien électricien…Et que son atelier actuel était déjà le sien alors qu’il travaillait dans cette branche, et qu’il s’était mis à son compte.
Un atelier qui devient… atelier…L’artisan ouvrier qui devient artiste (ou l’a-t-il toujours été?)
L’entrée. Un coin sombre. Un rideau qu’on soulève pour passer côté atelier. Regard discret sur des dizaines de toiles rangées sagement, sans doute anciennes et plus ou moins oubliées. Et -tiens!- des piles de boîtes d’œufs! On n’ose demander à quoi elles servent!
ça y est, on est dans l’antre du peintre. Un sympathique et nécessaire fatras vous entoure. Étrangement, l’installation électrique est plutôt fouillis! Les fils pendouillent! Compteurs, branchements, interrupteur et éclairages semblent avoir été installés à la va comme j’ te pousse! Le tableau électrique est tout de guingois!
L’important n’est pas là! Tout, ici, respire le labeur. Tout reflète la longue marche qu’a accompli l’artiste (et qu’il poursuit). Les témoins de son inlassable travail sont présents partout: dessins de nus, portraits, paysages, natures mortes, lithographies et moulages occupent tous les espaces encore libres. Un pêle-mêle qui vit aux côtés du poêle et de son seau à charbon, de la petite chaîne Hi-Fi, de la cafetière, de quelques vases et pots (qui doivent bien avoir une histoire! Une raison d’être!) Il y a même une marionnette à fils qui sourit là-haut!
L’œil, peu à peu, s’habitue à l’apparent désordre. On voit les vitrines, les tiroirs, les placards, les mallettes, les boîtes…On voit les outils de sculpteur, les palettes empilées, les chevalets entassés, les tubes, les pinceaux…Et Daniel Carette fait émerger des toiles, vous les montre, raconte l’évolution de son travail, dit ses passions, ses souvenirs, ses projets, ses timidités, ses enthousiasmes… « Je ne suis bavard que dans mon atelier! »
On ressort, tout étonné de retrouver la zone commerciale de Quétigny. On avait oublié que cela existait dehors.