Je me mets à penser aux vieux... Mon ex-collègue de 60 ans va avoir son party de retraite demain soir; une des rares qui arrête de travailler jeune, en santé physique et financière. Va-t-elle s'ennuyer? Sans enfant, que fera-t-elle de ses vieux jours? Je ne suis pas inquiète pour elle, c'est une bonne personne et elle saura sûrement donner et recevoir du bonheur.
Ma meilleure chum me disait jeudi dernier qu'elle était choquée de ce que notre société fait avec ses aînés. Moi aussi t'sais, puis elle me parle des sacrifices que ça lui coûterait d'avoir à s'occuper de ses parents plus tard, s'ils devaient être malades. C'est sûr, c'est tough à envisager.
Moi, j'aimerais que mes ancêtres reprennent la place qui leur revient (peut-être qu'ils veulent pas, eux, faudrait leur poser la question). D'abord : faire leur vie et réaliser leurs rêves parce qu'ils ont beaucoup travaillé. Ensuite : léguer aux plus jeunes expérience et savoir : mentorat, bénévolat, etc., - cou'donc, encore donner? - quelque chose qui les garde en relation intergénérationnelle où tous gagnent, jeunes et vieux, et qu'ils ne soient pas dans une situation de dépendance envers une couche de la société qui s'occupe d'eux car on n'en veut plus... On parke nos vieux; je peux pas imaginer que je ferais ça avec ma mère et je vous jure qu'elle est à cent lieues d'être dans une telle situation, au nom de sa dignité!
Pourquoi cela a-t-il changé? L'individualisme nous fait oublier nos propres parents, comme dans ceux qui nous ont donné la vie... Je suis un peu plus triste que ce matin quand je pensais aux bonbons, mais bien moins que tantôt car je suis convaincue que je vais bientôt revoir mes parents!