Je l'ai déjà dit (je ne sais plus où par contre), je suis une chasseuse de tendances dans l'âme, et rien ne me passionne plus que d'essayer d'imaginer comment sera le monde de demain (et ma vie aussi, mais bon, ce n'est pas le sujet), renifler l'air du temps, prévoir ce qui va nous changer la vie, bientôt. Aussi je ne pouvais être que séduite par le projet que vient de monter Quick (oui, celui des hamburgers grassouillets que j'aime énormément baffrer à l'occasion).
De quoi s'agit-il ? En octobre dernier, l'entreprise a lancé, à l’occasion de ses 40 ans, le projet « Quick Lab ». Il s’agissait d’une réflexion prospective autour des attributs de la marque (identité visuelle, design culinaire, packaging, architecture…), menée en partenariat avec des écoles de design et d’architecture par exemple l'école Boulle, l'Ecole Nationale d'Architecture de Nancy, l'Ecole Supérieure d'Art et de Design de Reims...), en collaboration avec le VIA (Valorisation de l’Innovation dans l’Ameublement). Pendant 6 mois, 200 étudiants ont travaillé sur ce que pourrait être le futur de la marque à l’horizon 2050, et pas seulement de la marque d'ailleurs car certains projets vont bien au-delà, et c'est ce qui m'a particulièrement intéressée. Aujourd'hui, le projet étant arrivé à son terme, plus de 30 réalisations d'étudiants sont présentés au grand public à l'occasion de l’exposition « Quick 2050 : des étudiants imaginent les scénarios du futur ». Cette exposition est gratuite et se déroule jusqu’au 29 mai 2011 à la Galerie du VIA, au 33, avenue Daumesnil, 75012 Paris.
Je viens de feuilleter le catalogue de l'exposition, et je dois avouer que j'ai été assez bluffée, de manière générale par la capacité d'invention des étudiants, et en particulier par certains d'entre eux. Je ne sais pas du tout si ces projets verront le jour, mais en tout cas ils sont bien alléchants (dans tous les sens du terme). Les étudiants ont envisagé plusieurs directions pour leurs travaux, et en premier lieu celle de la production et de l'approvisionnement, qui risquent de devenir de plus en plus difficiles. Dans ce cadre, on trouve le projet d'Adrien Leroy (ESAD) dans lequel les déchets alimentaires deviennent des emballages comestibles (et jolis) :
© Hervé Ternisien
Le deuxième axe de réflexion est celui du lieu, avec par exemple ce projet joliment baptisé "Utopia" et qui, je l'avoue, a ma préférence : une sorte de bulle végétale au coeur de la ville. Cette réalisation est signée Ophélie Vaesken (ENSAP, Lille) :
© Hervé Ternisien
Le troisième axe est celui du temps : comment habiter le temps dans un monde qui s'accélère ? Là, on trouve par exemple des projets de bornes urbaines permettant d'acheter un en-cas express, ou encore un tramway-restaurant, imaginé par un collectif d'étudiants de l'ENSA de Nancy :
Enfin, bien sûr, la cuisine : que mangerons-nous en 2050 ? Et bien, peut-être ça :
Ce sont des "plateaux de saison", imaginés par Nadia Boughedaoui (ESAD) qui permettent de composer des palettes à la fois gustatives et visuelles en fonction des produits disponibles au fil des saisons : à la fois beau, et bon.
Voilà, j'espère que ce petit tour d'horizon vous aura séduits, et si vous voulez en savoir plus, vous pouvez aller faire un tour sur le site du projet ou carrément à l'exposition, qui a lieu je le rappelle jusqu'au 29 mai à la galerie du VIA, 33 avenue Dausmenil.
(Malgré les apparences, ceci n'est pas un publirédactionnel)