$$$$
En se rendant coupable ou victime dans une affaire d’agression sexuelle, l’ancien directeur du FMI a provoqué de vives réactions et ramené sur le devant de la scène la question de la place des femmes dans la société.
La “soubrette” de trop
Le 14 mai 2011, DSK est interpelé par la police de New-York alors qu’il s’apprête à prendre un avion pour l’Europe après un bref passage dans l’hôtel Sofitel de Manhattan. Une femme de chambre de l’établissement en question l’accuse d’agression sexuelle. C’est le début de ce que l’on appelle depuis “l’affaire DSK”, un cataclysme politico-médiatique dont les répliques se font ressentir bien au delà du Parti Socialiste français et même du FMI. D’un seul coup, c’est comme si une enceinte de confinement avait explosé, en l’occurrence celle des dérives sexuelles des puissants.
Entre économistes consentants
En 2008, le directeur du Fond Monétaire International aurait déjà dérapé, abusant de sa supériorité hiérarchique pour obtenir les faveurs de Piroska Nagy, une économiste alors responsable du département Afrique de l’Institution. A la suite de cela, le harcèlement sexuel devient un motif de licenciement au FMI.
Un scandale n’arrivant jamais seul, récemment, une autre accusation de tentative de viol ressort des tiroirs de la presse. En 2001, l’éléphant qui trompe énormément son Anne s’en serait pris à Tristane Banon, fille d’Anne Mansouret (élue socialiste de l’Eure) et jeune journaliste promise à un bel avenir au moment des faits supposés.
Tristane Banon
Âgée aujourd’hui de 32 ans, la jeune femme qui aurait eu beaucoup de mal à se remettre de sa mésaventure, ne souhaite pas témoigner dans le cadre de l’affaire du Sofitel. Elle promet néanmoins de signer prochainement un récit des faits, afin de faire connaître la vérité sur ce qu’elle a subi de la part de Dominique Strauss-Kahn, montrer aux autres victimes d’agressions sexuelles qu’elles ne sont pas seules et surtout se décharger du poids émotionnel de ce traumatisme.
Pulcinella
Face à ceux qui tentent de décrédibiliser ce témoignage, Jean Quatremer affirme lui, que le comportement abusif du politicien vis-à-vis des femmes était depuis longtemps un secret de Polichinelle. Ce journaliste de Libération a pu, au cours des dernières années, récolter de nombreux récits de femmes ayant fait les frais des avances trop pressantes de DSK.
Et alors que l’Elysée fait montre, depuis le début du scandale, d’une circonspection ligneuse et que le PS brandit la présomption d’innocence et la confiance dans la Justice américaine, la Marine, elle, ne marchande pas avec les nostalgiques de l’ère féodale et du droit de cuissage.
L’arbre qui cache le Tron
Elle s’indigne en tant que femme, affirmant que pour elle, la culpabilité du prévenu n’aurait rien d’étonnant. Puis quand quelques jours plus tard, Georges Tron (secrétaire d'Etat chargé de la fonction Publique et réflexologue passionné) accuse Le Front National de mener une campagne à son encontre, notamment par le biais des plaintes pour agression et viol déposées contre lui par deux de ses anciennes collaboratrices, Marine Le Pen riposte par une action en Justice et s’indigne de plus belle devant les pratiques répréhensibles de ses collègues politiques masculins.
Marine à l’abordage
Ce faisant, elle redore patiemment le blason de son parti, avec il faut bien le reconnaître, beaucoup plus d’impact que la pauvre Eva Joly, avec sa voix affaiblie par le parachutage tardif du chouette Hulot dans le pré carré des écolos.
Si Berlusconi, au moment de la sortie du Rubygate, a su garder une image sympathique aux yeux du plus grand nombre, en s’avouant grand amateur de parties fines, il n’en demeure pas moins que forcées ou “généreusement” rémunérées, les femmes impliquées dans ces scandales sexuels sont dans tous les cas, traitées comme des objets.
Le croqueur de Ruby
La France considère avec une indulgente bienveillance ces “gauloiseries”, pourtant passibles, outre Atlantique, de peines supérieures à notre “perpétuité” (de 22 ans incompressibles). Preuve que les Chiennes de Garde et autres lobbies féministes ont encore du pain sur la planche. D’après Nicole Bacharan, co-auteur de La plus belle Histoire des femmes, ce qui vaudrait aux femmes tant de mauvais traitements, ce serait la possession d’un utérus. Car cet organe autrefois accusé d’être à l’origine des fameuses crises d’hystérie, ce petit organe bien caché confère aux femmes rien de moins que le pouvoir magique de donner la vie.
Sexbomb mais pas Sextoy
Il y a quelques jours, on entendait et lisait dans les médias que Kadhafi ferait distribuer du Viagra à ses troupes pour les inciter au viol de guerre. Encore un intolérable exemple de la haine de certains hommes pour le sexe opposé.
Devant l’accumulation de telles avanies, on peut espérer que les langues des victimes de maltraitances diverses oseront enfin se délier pour mettre les coupables devant leurs responsabilités.
Bee
En attendant, j’ai un truc pour apaiser un peu ma révolte face à ces coulées d’une testostérone dégueulasse, je vous le donne : je pense aux abeilles, aux mantes religieuses, aux veuves noires, à toutes ces espèces animales dans lesquelles le rapport de force est en faveur du X et non du Y. D’ailleurs, je suis pour que l’on rebaptise les films pornographiques comme des films Y, dédiant le X à l’inconnue mathématique et à Malcolm, éventuellement...