Je commence peu à peu à prendre l'habitude
De vivre auprès de toi dans la béatitude,
Savoir ne pas partir à fond comme le lièvre,
Mais garder tout mon calme pour mieux souder nos lèvres.
Je sais que tu es loin, sous d'autres latitudes,
Dans une ville au nord, perchée en altitude
Prés d'un lac qu'en son temps, Lamartine chanta
Pour une ballade en barque et celle qui l'enchanta.
Je sais que tu viendras et que ton grand souci
Est ton amour de mère et ton travail aussi,
Cela te tiens lié en amour maternel
Comme à ton travail un lien bien trop formel.
Arraché au destin, arraché aux contraintes
Nous trouverons le temps dans la fougue des étreintes
De vivre dans nos yeux tout cet amour joyeux
Qui nous conduit ensemble au septième des cieux.
Toi comme moi nous vivrons notre communion d'âme
Un toit, une cheminée pour nous garder la flamme,
Quatre chaises, une table, un flacon de rosé
Affin qu'en cet endroit, l' amour puisse se poser.
Je te dirais je t'aime, tu me diras de même
Sans m'en dire un seul mot, moi en bien des poèmes
Qui sans cesse répètent aux quatre vents du monde
Les joies immenses et douces dont ces amours m'inondent.