L’affaire DSK qui remue la France est l’objet de toutes sortes de pronostiques alimentés par la presse US et sans doute aussi par les avocats et procureurs qui nous livrent là un “story telling” de haut niveau, quoi qu’un peu embrouillé. La dernière rumeur, ou plutôt, “la dernière possibilité de défense” de DSK serait un désaccord entre le client et la prostituée. Hypothèse qui avait d’ailleurs été soulevée, comme appartenant au domaine du possible, par Gerard de Villiers (auteur des SAS) dans l’émission de Taddéï . Une rumeur aussi qui bruisse dans les dîners en ville.
Pourquoi pas ?
Bien sûr, il ne s’agit pas ici d’alimenter les potins et l’embrouille médiatique généralisée, qui de notre point de vu, fait parti de la stratégie de la défense, pour faire passer l’idée que tout et n’importe quoi se dit sur cette affaire et instaurer le doute dans le public. Il ne s’agit pas non plus de savoir la “vérité vraie” sur cette affaire, qui nous l’espérons, éclatera un jour. Il s’agit, à ce stade, de savoir quelle histoire, vrai ou fausse, sera utilisée par la défense. Une histoire simple et efficace, un scénario qui commence par un “pitch”, c’est à dire un résumé de l’affaire qui pour les avocats de DSK doit tenir sur une ou deux lignes. Cette histoire possible, la voici :
“Mme Diallo est une prostituée occasionnelle. DSK s’offre ses services. Le deal ne satisfait pas Mme Diallo qui fait une crise d’hystérie”.
Une variante pourrait aussi être :
“Mme Diallo est une prostituée occasionnelle. DSK l’ignore et couche avec elle. DSK refuse de payer, car il n’avait pas compris ça. Mme Diallo fait une crise d’hystérie.”
La variante “DSK sait que c’est une prostituée mais refuse de payer” ne pourait pas être utilisée dans un procès en France, car refuser de payer une prestation sexuelle déjà consommée est considéré comme un viol. Qu’en est-il aux USA ?