En cette heure très avancée de la nuit, la surprenante douceur du climat sénégalais de cette fin avril me cueille dès mes premiers pas sur le Tarmac de l’aéroport de Dakar. La suite fut moins enchantée… malgré les efforts des autorités aéroportuaires locales, le service peut être amélioré: l’attente pour récupérer mes bagages fut interminable. Près d’une heure et demi plus tard, sans exagération aucune, je pousse un « ouf » de soulagement. Direction la grande banlieue dakaroise où se trouve la maison familiale.
Après un week-end de retrouvailles dans le cocon familial, je me précipite dans le premier taxi au prix abordable pour aller à la découverte de l’hôtel Onomo. Au détour d’un énième virage, j’aperçois les briques rouges: l’un des ADN de l’hôtel. Comme me l’avait confirmé le taxi au moment du marchandage habituel « Ah c’est hôtel avec le mur en briques rouges, près de l’aéroport ! ».
Je me présente à l’accueil avec son haut plafond et son aménagement subtilement fait qui renvoie à une exposition d’art contemporain. Sourire en coin, le réceptionniste me prie de m’installer sur les sièges du hall pour prévenir sa hiérarchie. Le temps de me poser qu’un groupe de trois personnes (deux femmes et un homme) passe. Parmi eux, une jeune femme, percée sur des talons aiguilles qui donnent plus d’ampleur à un physique déjà bien avantagé par la nature… pas le temps de me perdre en pensées que le directeur Richard Combot me demande de le suivre dans son bureau.
Une fois les salamaleks d’usages passés, « appelez-moi Linguère » dit-il au téléphone. Quelques instants plus tard se présente à nous la fille aux talons aiguilles du hall. « C’est notre attachée commerciale, elle faisait visiter l’hôtel à un couple ».
Comme tout bon premier rendez-vous amoureux, mon rencart avec Onomo se termine autour d’une bonne table devant « un gigot d’agneau aux produits uniquement locaux » me précise Pascal, le très cultivé responsable de la restauration dont sa tête me dit vaguement quelque chose… dans une autre vie « à l’université de Dakar peut être » avance t-il.
Je ne vous dirais pas s’il y a eu un rapprochement plus intime au moment de partir mais pour le moment « Onomo…c’est Happy !» me lance comme un slogan de campagne de pub, dans un sourire dévastateur, Awa, une serveuse. Séguéla et tous les publicitaires n’ont qu’à bien se tenir.
J’ai droit à un deuxième rencart…