«Le Rêve» de Mikhaïl Romm (1941) et «Frontière» de Mikhaïl Dubson (1933) seront projetés jeudi et vendredi prochains en présence de deux spécialistes du cinéma soviétique.
Valérie Pozner et Natacha Laurent ont monté en mars 2009 la rétrospective «Kinojudaica» à la Cinémathèque de Toulouse.
Douze de ces films sont montrés jusqu’au 4 juin à Lausanne. Ces œuvres évoquent de manière directe ou allusive, souvent ambivalente, la situation des Juifs en Russie.
Réalisés par de grands noms du cinéma russe ou par des auteurs méconnus, ils parlent de la lutte contre l’antisémitisme ou des difficultés d’évocation de la Shoah dans le cinéma d’après-guerre.
« Le Rêve », montré jeudi, retrace les attentes et les déboires des habitants d’un petit meublé tenu par une juive, à Lvov en Ukraine.
Les personnages reflètent le caractère multiethnique d’une région où cohabitent Juifs, Ukrainiens, Polonais et Biélorusses.
Vendredi 27 mai, le film «Frontière» racontera la vie d’un village juif de Pologne, près de la frontière russe, où les notables exploitent les discordes et le sentiment religieux des habitants. Le film a été interdit et le cinéaste a dû tourner plus d’un tiers de scènes nouvelles pour que son film soit autorisé à sortir.
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