Ta main lointaine ramasse l'ocre et me ramène le désert
tes lèvres rappellent les charniers
à table dans le reg ce shaker me fait trembler
balayant digues renverse la pioche et attaque pile
je me trouve à l'exacte brisure
et j'en sue
et je sais
que j'en suis
numérotant appliqué les cent instants de l'instant où tu me transperces
la bouche est sèche de ne t'avoir à boire
ton dard érafle jusqu'à derrière mon âme
rigidité de chitine s'arrêtant aux fessiers immuables
quelle aurore poindra maintenant
j'essuie mon canon sous ton rire précis
la vie me verse une pleine louche d'opaque noirceur
tristesse en tir groupé
surgie de là
file sur le lac
l'armature de la nuit
j'avale en cadence
mon coeur araignée