A la télé, au cinéma, dans les pages des journaux et des magazines, la publicité m’enchante. Je la considère comme un volet de l'art de notre siècle. Elle créée une rupture de rythme, une suspension de lecture, un moment de grâce parfois, un éclat de rire souvent, et surtout une façon agréable de s’informer sur les innovations et les produits qui nous facilitent la vie ou nous vendent du rêve.
En ce moment, nul n’ignore que c’est bientôt la fête des mères : parfums, petit électroménager, comme chaque année, tout y passe. De l’humour, de la poésie, de la beauté …c’est souvent sur le petit écran que la créativité est la plus forte. Cela se comprend aisément quand on sait ce que coûte le moindre espace publicitaire. Ce coût justifie un fort investissement. Je pense par exemple aux spots de Nespresso avec George Clooney et John Malkovitch, diffusés il est vrai dans le monde entier.
Mais il y a un mais, et de taille : la publicité nous impose un mode de consommation de produits et de services dont certains ne sont pas indispensables. Et c’est comme ça que l’on se crée des besoins qui deviennent, au fil de l’accoutumance, des dépenses incompressibles. Avec le sentiment tenace que nous n’arrivons plus à joindre les deux bouts.
Essayons de faire l’inventaire des trucs dont on peut se passer du jour au lendemain sans en pâtir…Au premier rang, je place l’eau en bouteille. L’eau du robinet, sauf exception, est tout à fait potable. Elle est disponible, ne requiert aucun contenant destiné au recyclage, ne coûte, à la marge, rien du tout. Mais il y a aussi les crèmes anti-rides – personne n’a jamais songé à inventer, comme pour certains médicaments, un indice d’appréciation du service rendu ? – les cires à épiler les jambes – mais qui dira aux jeunes filles que, comme la cigarette, il ne faut JAMAIS commencer sinon on est cuite à jamais…les produits de teinture capillaires - les adoucissants textiles – parfait pour vous bousiller à court terme une machine à laver – et les anti-calcaires – parfaitement inutiles ?
Vraiment, il convient de faire le point régulièrement sur les dépenses auxquelles nous nous habituons et qui pourraient être supprimées sans dommage conséquent ? Il est vrai qu’il est parfois difficile de s’en départir – je me souviens de toutes les difficultés rencontrées lors de la résiliation de mon abonnement à Canal+ ….l'essentiel est d'avoir l'impression qu'on a réellement besoin du produit - et chacun est libre de choisir !
Et c’est surtout une bonne façon de retrouver de la marge de pouvoir d’achat …