Après le film Omelette, entré dans la collection permanente du Musée national d'art moderne, au Centre Pompidou, à Paris, voici le Journal d'Omelette par Rémi Lange
Rémi Lange est tout d’abord un cinéaste multi-récompensé à travers le monde, mais trop ignoré
en France .
Né en 1969, il s’est fait remarquer, à 24 ans, par un premier film intitulé Omelette ..
Il a par la suite réalisé d’autres films underground :
Statross, Les yeux brouillés, The sex of Madame H, Devotee ...
L’histoire :
Comment dire à sa famille que l'on préfère les garçons et que l'on vit en couple avec son petit ami, Antoine ? Rémi Lange, jeune encore, il avait 24 ans, a eu l'idée de faire cette "confession" à sa mère, sa sœur, sa grand-mère en filmant leurs réactions, donc caché derrière sa caméra.
Mais aussi à son père, divorcé de sa mère. Là, ce fut la surprise.
Le Journal d'Omelette est contemporain du journal filmé, journal vérité, journal cruauté contemporain.
Il est aujourd'hui publié pour la première fois. Il prolonge et perpétue la surprise que fut le film lors de sa sortie en 1998.
Il est précédé d'un avant-propos chaleureux et en même temps très lucide sur cette "confession". Les auteurs en sont Olivier Ducastel et Jacques Martineau, eux-mêmes cinéastes (Jeanne et le garçon formidable, leur premier film, sélectionné au Festival International de Berlin et deux nominé aux Césars, ou dernièrement L'arbre et la forêt, Prix Jean Vigo 2009).
Omelette accompagne le livre, le lecteur pourra, à son gré, lire d'abord le Journal commencé
en 1993 et visionner ensuite le film ou vice versa, revenir ensuite au livre pour lire tout un dossier comportant les réactions de la famille après le coming out de Rémi, l'accueil de
journalistes entre 1994 et 1998 et divers jugements de critiques.
Sa curiosité pourra enfin être satisfaite par l'entretien abondant entre l'éditeur et l'auteur qui, réalisé en 2011, clôt l'ouvrage en décrivant le parcours du cinéaste depuis 1993.
Leur avant-propos centre leur regard sur la figure du père. Puisque le DVD du film
Interview Rémi Lange et Guillaume Quashie-Vauclin
Crédit photos DR