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Lucien JERPHAGNON, La sottise (vingt-huit siècles qu'on en parle), Albin Michel, Paris, octobre 2010 (131 pages).
Il ne s'agit pas d'un sottisier, vous n'y trouverez nulle perle, aucune citation de Venise Bombardée, comme dirait FOGLIA*.
On aimerait faire le tour de la question, et, d'ailleurs on a tous son sot, sa sotte (la mienne est fort prospère là où naguère je gagnais mon pain à la sueur de mes mots), et pourtant, on doit bien, parfois, être le sot de quelqu'un, songeons à SARTRE et à son « L'enfer, c'est les autres. » Objectivement, comment définir la sottise, peut-on la définir ?
CHAMFORT : « Il y a fort à parier que toute idée publique, toute convention reçue est une sottise, car elle a convenu au plus grand nombre. »
Rien à faire avec le savoir : « Il peut se faire qu'ornée du baroque des connaissance accumulées, la sottise grandisse en majesté et n'en soit que plus malfaisante. » Et pourtant, nul milieu, nulle classe n'y échappe.
JERPHAGNON le sage, mais toujours vif, nonagénaire, dont a a aimé il y a peu le Les dieux ne sont jamais loin, nous offre quelques fleurs cueillies sur près de trois millénaires, -- elles n'ont rien perdu de leur fraicheur -- et réfléchit à la question de la sottise en se demandant « Mais alors, que penser et, que faire ? ». Une façon point sotte de réfléchir, somme toute, à notre humaine, si humaine, condition.
*Pour nos lecteurs des antipodes, Pierre FOGLIA est billetiste au quotidien montréalais La Presse, Venise Bombardée -- Denise Bombardier -- une dame de Très Grande Vertu qui sévit encore et toujours dans les médias québécois et a eu quelques minutes de gloire en s'agitant chez PIVOT; elle croit écrire.