« Banderille n°366 : La Conquête : la Croix hier, sa Muse | Home
Par Toréador | mai 26, 2011
Plus besoin de prendre des gants : à être exclu de la course, autant arrêter de s'emmerder à jouer l'homme proche des Français. C'est un peu comme cela qu'il faut interpréter la décision de DSK de louer un somptueux appartement de 650 m2 pour la modique somme de 35 000 euros/mois. En un an, cela représente donc le salaire mensuel de 307 smicards. Beau message que celui adressé par l'ex-futur Président de la République en ces temps de crise.
La Gauche illustre une fois de plus par son cynisme car personne – ou presque (Montebourg) – n'a critiqué cet étalage honteux dans des circonstances aussi troublées.
C'est là où l'on voit que le monde des Médias n'a aucune indépendance d'esprit. Un autre Kahn l'a appris à ses dépens, en voulant défendre son ami DSK Le rédacteur de Marianne, qui villipendait la Droite pour ses écarts de langage et utilisait l'inquisition très sainte des médias pour marquer à la culotte tous les débordements, vient d'être englouti par le système qu'il a lui même contribué à édifier. Jean-François Kahn a annoncé sa démission après avoir dérapé en démontrant un beau machisme très XIXème siècle. Extrait :
J.-F. Kahn : Je suis certain, enfin pratiquement certain, qu'il n'y a pas eu une tentative violente de viol, je ne crois pas, ça, je connais le personnage, je ne le pense pas. Qu'il y ait eu une imprudence on peut pas le… (rire gourmand), j'sais pas comment dire, un troussage,
A.-G. Slama : il appelait ça une erreur de jugement (gloussements).
J.-F. Kahn : que y ait un troussage, euh, de domestique, enfin, j'veux dire, c'qui est pas bien, mais, voilà, c'est une impression.
C'est ce qui s'appelle être puni par là où on a péché. Deux adversaires jurés de la Sarkozie dégommés par la même affaire, sale temps pour le Festival des Kahn.
Tags: Jean-François Kahn, Marianne, Strauss-KahnSujets: Toréador critique la Gauche | No Comments »