A Quimper, un gendarme de 42 ans est accusé de viol sur une jeune femme de 28 ans
Alors qu’elle pensait recevoir la visite de son frère venu la réconforter après une agression, une jeune femme de 28 ans a eu la surprise de découvrir le gendarme qui l’avait reçue l’après-midi même pour recevoir sa déposition. Le journal Ouest France rapporte les propos de la jeune femme, devant la cour d’assises du Finistère : « J’étais venue déposer plainte à la brigade du Guilvinec pour attouchements sexuels. Le même jour, à minuit, le gendarme qui m’avait entendue m’appelle pour prendre de mes nouvelles. » Ivre, l’homme lui agrippe les poignets et profite de sa position de gendarme pour l’intimider. Tétanisée, son fils dormant plus loin, la victime n’a pas opposé de résistance. « J’étais comme une poupée, j’avais mal », a-t-elle déclaré, en sanglotant. L’homme la violera plusieurs fois.
La hiérarchie couvrait-elle le gendarme ?
A la brigade, les moqueries vont bon train, puisque les collègues sont au courant de sa visite chez la plaignante. Mais personne ne réagit. Le lieutenant Laurent Adenot, un gendarme rennais qui a dirigé l’enquête, admet que le gendarme avait probablement été couvert par sa hiérarchie : « Je n’ai observé aucune sanction disciplinaire dans le dossier de l’accusé. Mais la hiérarchie était manifestement au courant de la relation entre l’accusé et la plaignante. J’ose espérer que personne n’était au courant du viol ». Le verdict doit être rendu ce soir.
Lauren Clerc