L'accident à la centrale nucléaire de Fukushima impose de mettre en oeuvre à l'échelle internationale des actions concrètes et fortes en matière de sûreté, afin de prévenir au maximum ce type d'accidents et d'en limiter les conséquences. Cette question sera notamment au coeur de la réunion du G8 qui s'est ouvert ce jeudi 26 mai à Deauville et qui doit permettre aux chefs d'État des pays membres d'adopter des conclusions relatives à la sûreté nucléaire.
Au niveau français, le Premier ministre a lancé un audit du parc nucléaire, en cohérence avec le cadre des stress tests européens. Afin de renforcer la coopération internationale, le Président de la République a demandé à Nathalie Kosciusko-Morizet, ministre de l'Écologie, du Développement durable, des Transports et du Logement, d'organiser un séminaire ministériel sur la sûreté nucléaire.
Cette rencontre, se tiendra à l'OCDE le 7 juin 2011 et sera suivie, le 8 juin, par une réunion organisée sous l'égide de l'Agence pour l'énergie nucléaire (AEN) des Autorités de sûreté nucléaire des pays de l'OCDE.
Ce séminaire permettra de partager et d'approfondir les conclusions du sommet du G8, à une échelle élargie (les pays du G8, de l'AEN et les principaux pays intéressés par la sûreté nucléaire). Une trentaine de pays seront présents, dont plusieurs ministres en charge de la sûreté nucléaire. Les ministres indien, russe, bulgare, hongrois, polonais, belge, suisse, allemand et japonais ont déjà confirmé leur participation.
Cette rencontre constituera l'étape clef de la préparation de la réunion de l'Agence Internationale de l'Énergie Atomique (AIEA), prévue du 20 au 24 juin 2011 à Vienne, qui définira de nouveaux objectifs pour un haut niveau de sûreté nucléaire à l'international.
Mathilde Emery
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