Très rapidement après la catastrophe de Fukushima au Japon, le Gouvernement Suisse avait décidé de suspendre les autorisations concernant la construction de trois nouveaux réacteurs à partir de 2012. Aujourd'hui il a décidé de franchir une étape supplémentaire en demandant aux Députés de voter la sortie progressive du nucléaire sur une vingtaine d'années. Ce qui veut dire que les 5 centrales nucléaires actuellement en activité seraient définitivement arrêtées au terme de leur durée d'exploitation. Celle de Beznau I serait arrêtée en 2019, celle de Beznau II et celle de Mühleberg en 2022, celle de Gösgen en 2029 et celle de Leibstadt en 2034.
Pour le Gouvernement suisse, la sortie du nucléaire est techniquement possible et économiquement supportable.
Il estime en effet que les économies d'énergie et les énergies renouvelables couplées à l'énergie hydraulique qui fournit actuellement au pays 56% de l'électricité, permettront de compenser l'énergie nucléaire. Et le coût de cette réorganisation de la production d'énergie coûterait au maximum 0,7% de produit intérieur brut.
Contrairement à ce que pense Nicolas Sarkozy, en choisissant d'abandonner le nucléaire, la Suisse, après l'Allemagne, ne craint donc pas de retourner au Moyen âge, ni de devoir s'éclairer à la bougie...
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Hervé de Malières