Les Etats Unis ont bombardé des îles nippones, créant un lézard énorme. Ce dernier a bien grandit et arrive vers New York avec le ventre creux...
La critique garguantuesque de Borat
Après le succès d'Independence Day, Roland Emmerich se voit pousser des ailes et revient avec un remake de Godzilla, l'incontournable film japonais, ayant donné lieu à une incroyable saga. Une oeuvre dévoilant le traumatisme des japonais suite à Hiroshima ,bien que les suivants seront plus bourrin et farfelu. Mais voilà, Hollywood, bien avant de remaker à tous les étages (déjà un manque d'inspiration?), s'en empare, enlevant tous ce qui faisait la richesse de l'original. Il faut dire que l'idée de mettre Emmerich derrière était assez suicidaire. Le bonhomme n'a aucune vraie intention (le film a été tourné avant le 11 septembre et ne révèle donc aucun traumatisme) et c'est bien cela le gros problème de Godzilla.
Si ID4 était une grosse daube pro-ricaine, Godzilla est profondemment con. Incroyable de voir autant de conneries avec un si gros budget. Le casting est déjà bien bof en soi: ce has been de Matthew Broderick, ce tocard de Jean Reno (désolé pour les fans s'ils en restent), "celle dont on se souviendra que pour être la blonde de service (bien conne en plus) et amoureuse du gentil (évidemment)" Maria Pitillo, Hank Azaria (voix culte des Simpson), Kevin Dunn (vous savez le père Witwicky dans les Transformers? Non? Pas grave!) et Doug Savant (que vous avez déjà pû voir dans Melrose Place ou Desperate Housewives). Ce n'est pas avec ça qu'on va exploser le budget! Regardons alors les effets spéciaux au cas où. Les créatures sont pour le moins douteuses. Bon après ce n'est pas celles de Carnosaure (production Corman qu'a abordé Olivier récemment), mais on est très loin de Jurassic Park.
Bon ben si ce n'est ni l'un ni l'autre, c'est quoi alors?! J'hésites personnellement entre 1) Le cachet d'Emmerich très élevé 2) La location des lieux à New York (pas si sûr, vu que certaines scènes seraient irréalisables) 3) La BO totalement naze avec des tocards comme Puff Daddy (ça c'était à l'époque),P Diddy (c'était après),Diddy (c'était plus simple), Dirty Diddy Money (nom actuel... oui je sais, c'est très ridicule) ou JamiroquaÏ (l'homme aux chapeaux le plus connu au monde). Niveau débilité, c'est une vraie partie de plaisir. Un nanar dans les grandes largeurs. Acteurs en roues libres, cabotinants et inexistants, scénario qui semble être écrit avec les pieds (faudrait que j'essaye, ça fait moins mal aux pouces paraît-il)...
Surtout le film accumule les situations ridicules. Des agents secrets français qui débarquent en Amérique (même la CIA et l'armée ne peuvent rien faire, vous vous rendez compte!), avec un entraînement digne du Rambo turque (certains comprendront); on y croit tous. Broderick utilisant un test de grossesse humain sur un lézard mesurant jusqu'à vingt fois sa taille (et donc pas le même gabarit); c'est d'une hilarité tonitruante. Azaria restant planté devant Godzilla, évitant de peu de se faire piétiner, on se dit qu'il est vraiment très con. Et alors quand Jean Reno se met en mode américain, c'est le panar! Non franchement, à part si vous voulez vraiment vous fendre la poire, ce Godzilla est pour vous. Par contre, préférez largement l'original dont Olivier a d'ailleurs vanté les mérites. A noter qu'un nouveau remake est prévu. Et oui... Sauf que cette fois, cela peut être intéressant, vu que c'est Garreth Edwards, le réalisateur de Monsters, qui s'en occupera.
Un remake vraiment débile, mal joué et moche.
Note: 3/20
Note nanardesque: 17/20