Depuis plusieurs jours, les membres du gouvernement multiplient les annonces sans cohérence ni logique. Sur un sujet pourtant majeur, des contradictions flagrantes sont apparues entre le Premier ministre, le ministre de l'Intérieur et de nombreux parlementaires UMP.
La décision de dernière minute de remplacer les panneaux indiquant la présence de radars fixes par un radar pédagogique, la
création d’une mission d'information parlementaire sur la prévention routière, l’ouverture de discussions locales, renforcent le sentiment général d’impréparation.
Que d'atermoiements et de reculs en quelques semaines !
Au final, le gouvernement a définitivement accepté de capituler sur l’assouplissement du permis à points, sur la formation
des conducteurs (notamment des deux roues), sur l'interdiction du téléphone en conduisant, sur l'état du parc automobile, sur la qualité des infrastructures routières, ou sur le million de
conducteurs qui conduisent sans permis et sans assurance.
Pour mener une politique efficace de sécurité routière, il faut de la fermeté, de la constance et de la présence humaine.
Plutôt que multiplier les radars, le gouvernement devrait donner plus de moyens aux acteurs de la prévention et de la sécurité routière. La présence régulière des forces de sécurité sur les
voies de circulation est la meilleure garantie d’une politique de sécurité routière efficace.